Des nouveaux cas de choléra sont signalés à Kinshasa. Heureusement, il y a des survivants. En fait, au début de ce mois de juillet, des organisations internationales et des structures congolaises de santé s’unissent pour visiter des lieux où des cas de choléra sont découverts.
Et, des agents de l’UNICEF, du PAM, l’OMS, le Centre des opérations d’urgence de santé publique, la brigade sanitaire et d’autres organisations visitent le port de Baramoto à Kinshasa.
En fait, ce port est utilisé pour des activités commerciales. Ce qui me choque, c’est le niveau de saleté que je vois. Je ne suis pas au bout de mes surprises. Je suis Abigael Mwabe, jeune encadreur des enfants reporters.
Eau et latrines ne font qu’un
Au port Baramoto, il n’y a ni point d’eau, ni toilettes. Il n’y a que le fleuve comme principale source d’eau. Du coup, l’eau du fleuve est utilisée pour la cuisine, le ménage, les toilettes, etc. Donc, l’eau du fleuve sert à tout, même pour boire et se laver. Madame Julie Kandosi, technicienne d’assainissement de la zone de santé de Gombe, nous parle de la situation. « Ici, il n y a pas de point de lavage des mains et pas de toilettes. Les familles se soulagent à l’air libre, au bord du fleuve lorsqu’il le faut. Ils puisent la même eau pour cuisiner et se laver les mains ».
Depuis la découverte des cas de choléra, madame Julie et son équipe veulent protéger un maximum des familles, habitants du port, contre la maladie. « Avec mon équipe, nous sensibilisons sur le retour de la maladie et de ce qu’elle implique. Nous avons frappé à chaque porte pour expliquer aux parents et aux enfants, les dangers du choléra. Nous avons aussi donné des désinfectant aux familles », explique-t-elle.
Même si des mesures ont été prises rapidement après la découverte des premiers cas de choléra, elles restent insuffisantes. Madame Julie fait un plaidoyer. Elle demande plus de soutien pour toucher plus de familles lors des sensibilisations. Madame Julie veut qu’on puisse distribuer plus des désinfectants dans la ville de Kinshasa.
Le choléra est aussi présent dans la zone de santé de Ngiri-Ngiri. C’est là que sont transportées certaines personnes déjà atteintes, pour la prise en charge.
Il faudrait vraiment sensibiliser les familles pour limiter la propagation de cette maladie dans une ville comme Kinshasa. Et si on apprenait aux gens à respecter les gestes simples d’hygiène comme se laver les mains au savon, éviter de manger des aliments froids, etc. Ce serait vraiment déjà un grand pas dans la lutte contre la propagation du choléra.
Abigaël est une ancienne Enfant Reporter de la ville de Kinshasa. Elle est aujourd’hui étudiante en droit et continue de s’impliquer pour les droits des enfants en encadrant à son tour les Enfants Reporters.
