« La RDC serait l’un des pays les plus pollués au monde ? » C’est en tout ce que certains analystes et observateurs avancent. Mais cette affirmation me dérange. Je suis choquée de l’entendre.
Je sais que certains endroits, notamment dans la ville de Kinshasa, ne sont pas propres. Mais je ne peux pas imaginer que la RDC est classée parmi les pays les plus pollués au monde. J’ai un pincement au cœur. Je m’appelle Consolation Hata et je suis enfant reporter de Kinshasa.
Le jeudi 3 et vendredi 4 juillet, le ministère de l’environnement et du développement durable, en collaboration avec l’UNICEF, ont organisé à Kinshasa une consultation des jeunes sur la Contribution déterminée au niveau national (CDN). Durant le trajet qui me conduit jusqu’au lieu de l’activité, je me demande de quoi on va nous parler et ce que signifie CDN.
Heureusement, on commence par une formation sur la Contribution déterminée au niveau national (CDN). On nous explique que la Contribution déterminée au niveau national (CDN) est un plan d’actions climatiques qu’un pays soumet dans le cadre de l’accord de Paris, adopté lors de la COP 21 en 2015. Ce plan vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à s’adapter aux effets du changement climatique tels que les inondations, l’insécurité alimentaire, etc. La CDN permet aussi de contribuer à l’effort mondial de lutte contre le réchauffement climatique. En fait, j’ai la chance d’y participer.
Plusieurs organisations de jeunes sont dans la salle de l’activité. Mes amis enfants reporter et moi sommes les seuls enfants présents. On se sent privilégié, parce qu’on peut s’asseoir à la table des adultes et donner nos avis. Nous parlons au nom d’autres enfants de la RDC. Sur le programme, plusieurs intervenants prennent la parole. On les écoute attentivement. Après les interventions des ambassadeurs climat de l’UNICEF et la chargée du secteur Wash de l’UNICEF, le secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable, nous a rappelé que nous sommes l’avenir de la RDC. Ils nous ont fait comprendre que c’est à nous de corriger les erreurs des générations précédentes.
Unis pour la planète
Après les interventions, nous formons des groupes pour proposer des solutions sur la préservation de l’environnement. Dans les groupes, nous sommes mélangés avec d’autres jeunes. Mais tous unis pour la planète. C’est un très bon moment. Il démontre que, peu importe d’où nous venons, les questions climatiques et environnementales nous concernent tous.
Nous avons proposé des recommandations pour lutter contre le changement et le réchauffement climatique. Et j’espère vraiment qu’on en tiendra compte pour la prochaine Contribution déterminée au niveau national.
En attendant, j’aimerais dire à chaque enfant et aux adultes qui me lisent que nous sommes des acteurs de changement sur les questions climatiques et environnementales. Chaque geste du quotidien peut aider à lutter contre le changement climatique. On peut faire le tri, éviter de jeter les déchets n’importe où, etc. La RDC est notre terre, notre pays. Et c’est à nous de changer les choses.
Encadreuse : Choisie Nseka
Consolatte est un enfant reporter de la ville de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga.
