Pendant les dernières semaines de nos vacances scolaires, nous sommes allés à la rencontre de jeunes enfants vendeurs qui travaillent chaque jour pour survivre à Kisangani dans la province de la Tshopo. Reportage au marché central de Kisangani.
Le grand marché de Kisangani est plein de gens et plein de circulation. On voit des gens partout, partir et venir, et cela donne le vertige. « Cela faisait des années que je n’avais plus mis mes pieds au marché central car j’avais gardé un mauvais souvenir de mon dernier passage là-bas », explique Céline, Enfant Reporter de 17 ans. Nous étions avec nos encadreurs cette fois-ci ce qui nous a permis d’avoir une belle expérience cette fois-ci, et sans ressentir de danger.
Nous avons croisé un Fidèle, 14 ans, au marché central. Pendant toutes les vacances, il vend des œufs bouillis partout dans le marché. C’est grâce à ces œufs que Fidèle arrive à payer ses fournitures scolaires pour l’école. Il nous a expliqué que ses parents sont absents et qu’il habite chez sa grande sœur. Ses parents ne l’aident pas du tout et il est obligé de faire ce travail pour s’en sortir.
D’après la Convention relative aux droits de l’enfant, les enfants doivent être protégés de toute forme d’exploitation économique et la survie de l’enfant doit être la priorité des parents. S’il n’habite pas chez ses parents, il doit être bien pris en charge par la personne qui est son tuteur, comme c’est le cas pour la sœur de Fidèle.
Avec sa bassine remplie d’un grand nombre d’articles, David marche de lieu en lieu mais son point de vente est le marché de la commune Makiso. Il habite de l’autre côté du Fleuve Congo qu’il doit traverser chaque jour pour vendre ses articles. « Je dois vendre car, si je ne vends pas, je n’aurais pas de d’argent pour acheter mes habits et mes souliers », explique David.
David, âgé de 16 ans, travaille chaque jour depuis 7 ans même s’il est scolarisé. Le matin, il part à l’école et après il traverse le fleuve pour vendre ses marchandises. Beaucoup d’enfant sont dans le même situation que David à Kisangani alors que cette situation est négative pour eux.
Article écrit par Cécile Yeyama, Benjamin Mosala et Kethia Bitha sous l’encadrement d’Alexis Kabwika