Comment s’est passée la rentrée scolaire dans quelques écoles dans les principales villes en RDC? Ce lundi 4 octobre, c’est le jour de la rentrée scolaire. Les enfants et jeunes reporters dans plusieurs villes congolaises, Goma, Bukavu, Kipushi, Mbandaka et Matadi, notamment, nous font le point de la rentrée scolaire.
BUKAVU
Dans cette ville de la provinces du Sud-Kivu, nous apprenons que les enfants qui étudient dans les écoles conventionnées sont restés à la maison. La rentrée est boycottée par certains enseignants. La situation est vraiment peu réjouissante dans la ville de Bukavu!
MBANDAKA
Dans la ville portuaire de la province de l’Équateur, les élèves étaient présents dans les écoles conventionnées. Mais, les enseignants étaient absents ce lundi 4 octobre dans les écoles.
GOMA
La situation n’est pas reluisante à Goma. Les élèves se sont présentés dans les écoles, mais pas les enseignants.
« Nous sommes là pour étudier, mais malheureusement, nous étions seuls sans enseignant. Le bureau de l’école était quand même ouvert. On vient de nous dire que nous devons rentrer à la maison, il faut qu’on suive la radio pour savoir quel jour nous allons arrivés
pour étudier », raconte Maska Daniela, élève en 5e des humanités à l’Institut Himbi, une école….
Les enfants reporters de Goma espèrent avoir une année scolaire sans interruption
MATADI
À Matadi, dans la province du Kongo-Central, la situation est moins satisfaisante dans les écoles publiques. Les élèves des écoles privées ont repris les cours.
KIPUSHI
la rentrée est timide dans des écoles publiques. Les élèves sont absents dans plusieurs écoles. Ils se sont présentés ce matin, mais parce que les enseignants du secteur public sont en grève, les élèves sont rentrés. Dans d’autres, il y a quelques élèves soucieux de reprendre les activités scolaires. Malheureusement, ce sont des classes sans enseignants.
KINSHASA
Je suis Tegra Kupa, enfant reporter de la ville province de Kinshasa. J’étudie au collège Sainte Christine dans la commune de Makala. Le lundi 04 octobre. C’était le premier jour de la rentrée scolaire. J’ai été choqué de constater un grand vide dans des salles de mon école.
Par exemple, dans les classes de plus de soixante élèves, il y en avait à peine 10. Dans ma classe nous étions à 8 et moi, j’étais le seul garçon.
En dépit du faible nombre d’élèves, les cours ont tout de même été dispensés dans certaines classes. Mais les professeurs de l’école primaire n’ont pas donné cours parce qu’ils sont en grève. Les élèves n’ont donc pas étudié pendant toute la journée.
À la fin des cours, j’ai vu quelques parents réagir contre les professeurs et certains ont même promis de ne plus envoyer leurs enfants à l’école les jours suivants, jusqu’à nouvel ordre. Ils étaient déçus de voir que leurs enfants n’ont pas étudié le premier jour à cause d’un mouvement de grève.
Dans les écoles qui sont proches de la mienne, la situation est pareille. Quand je me suis renseigné, j’ai appris que les élèves n’ont pas étudié et ont traîné dehors. Je n’ai jamais assisté à une rentrée scolaire aussi chaotique depuis que je suis élève et je crains que cette situation ne dure plus longtemps.
BUNIA
À Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, dès les premières heures, des élèves ont envahi les principales rues pour se rendre à l’école. Mais dans plusieurs d’entre elles, il n’y a eu pas d’engouement observé. La rentrée a été donc timide, dans des écoles publiques et privées. Certains responsables d’écoles ont demandé aux élèves de rentrer à la maison parce qu’il n’avait pas d’enseignants.
Une éventuelle grève de ces derniers serait en gestation. Ceux qui ont étudié étaient en effectif réduit dans la salle. Une dizaine voire vingtaine d’élèves à la place d’une quarantaine ou encore cinquantaine déjà inscrits et attendus.