Sarah est une jeune fille fraîchement sortie de l’enfance. Elle n’a qu’une semaine depuis qu’elle a atteint sa majorité. Depuis l’âge de 12 ans, elle est tombée amoureuse de la culture et particulièrement de la poésie. Mais aujourd’hui, elle fait du Slam.
J’ai rencontré Sarah à l’occasion de la journée internationale de la musique célébrée le 21 juin.
Après une formation intensive d’un mois et deux mois de stage, le 18 décembre 2022, Sarah est admise dans le cénacle des poètes de la plume d’or. Cela marque le début de sa carrière et de son engagement pour la paix à Beni.
La paix, le grand rêve
Très sensible aux mots, la jeune fille qui vit à Béni ne conçoit pas un plus grand rêve que la paix
Sarah est motivée à contribuer pour l’avènement de la paix à Beni. Et comme artiste, elle voudrait s’y investir.
« Si j’ai choisi d’écrire pour les maux, c’est parce que je voudrais aussi contribuer aux efforts pour la paix. Là où il y a la nuit ma plume devrait apporter de la lumière », explique-t-elle.
Au-delà de son engagement pour la paix à Beni, Sarah rêve de se faire un nom dans le slam et le rap pour faire la fierté de sa province et de la ville de Beni. De son vrai nom Sarah Kahamwithi, la jeune fille s’appelle Sakasiarah, son nom de scène.
Durant son parcours, elle est accompagnée par son père. Pour l’instant, c’est lui qui prend soin de sa fille et répond à ses besoins d’artistes. Le père est aussi présent lorsque sa fille a des spectacles. A Béni, Sarah est parmi les quelques rares filles qui s’intéressent au slam et au rap. Le milieu est dominé par les hommes. Pour la paix, Sarah est décidée à se frayer un chemin dans cet univers pour apporter sa contribution dans sa ville natale.