Emmanuel Jidisa, 16 ans, est Jeune Ambassadeur de l'UNICEF pour le climat. Formé par l'UNICEF en tant qu'Enfant Reporter, Emmanuel s'est rapidement intéressé aux questions climatiques et environnementales.

Je me nomme Emmanuel Jidisa, je suis un enfant reporter de Kinshasa, défenseur de la jeunesse et ambassadeur UNICEF pour la cause climatique et environnementale. J’ai 15 ans. Savez-vous que depuis 1972, les Nations Unies ont consacré la journée de 05 juin à l’environnement. Cette journée a pour vocation de sensibiliser les populations et les amener à prendre conscience de l’urgence climatique à laquelle nous faisons face.

 

 

Rien de rassurant

Après une cinquantaine de célébrations, très peu de problèmes ont été résolus. A Kinshasa, des tonnes de déchets plastiques jonchent les rues et prennent même d’assaut les rivières. Des caniveaux bouchés en sont remplis. Et chaque année, la situation s’aggrave. En fait, nous courons à la catastrophe.

D’après un récent rapport publié par les Nations Unies, plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Et la moitié, est conçue pour n’être utilisée qu’une seule fois. En plus, moins de 10 % de ce plastique est recyclé. La sonnette d’alarme que tire le PNUD fait froid dans le dos quand il annonce qu’« A ce rythme, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan, d’ici 2025. » Incroyable.

 

La désolation des habitants

À Kinshasa, près de 1500 tonnes de déchets sont produits quotidiennement.  Je me suis arrêté sur l’avenue de la Science, dans la commune de la Gombé. Il y a des ordures un peu partout : dans les caniveaux, sur la rue, dans la rivière, etc. Le plastique environne tout cet espace, avec en prime une odeur épouvantable.

J’ai parlé à quelques habitants de cette rue, qui m’ont dit que c’est comme ça depuis longtemps. A chaque réveil, ils trouvent un nouveau lot d’immondices en face de chez eux. « C’est à croire qu’on est dans une décharge publique », m’a dit une dame. D’après elle, sa famille et elle-même tombent fréquemment malades depuis que ce dépotoir improvisé s’est installé. Les détritus mêlés au plastique renvoient une odeur nauséabonde, et logent des moustiques. Face à cette situation, je me suis senti impuissant. Je me suis contenté de les inviter à agir, à devenir eux-mêmes, des acteurs de changement en passant à l’action.

 

Immondices et déchets plastiques à Gombé

Immondices et déchets plastiques à Gombé (@Ponabana)

 

Ce qui me fait mal, c’est que le plastique fait partie des déchets non-dégradables. Il ne disparait donc jamais dans la nature. Il crée des inondations, et détruit notre écosystème. Et si rien n’est fait, la planète pourrait disparaître.

 

Que l’Etat fasse sa part

L’Etat doit faire sa part des choses en prenant des dispositions appropriées, pour éviter que le plastique se retrouve dans la rue.

  • Premièrement, ils devraient mettre en place des décharges publiques sur toute l’étendue du territoire national et assurer un service d’évacuation des ordures.
  • Ensuite, veiller à ce que dans chaque maison, il y ait au moins une poubelle.
  • Pour finir, travailler en partenariat avec les sociétés de recyclage des déchets.

 

 En conclusion

David Attenborough disait : « le seul moyen de sauver un rhinocéros, c’est de sauver l’environnement dans lequel il vit. Parce qu’il y a une dépendance mutuelle entre lui et d’autres espèces ». Il en est de même pour nous, les humains. Notre survie dépend de la sauvegarde de notre environnement. En disant stop à la pollution plastique, nous sauvons notre présent et notre avenir.