Dieu Merci Ilunga, 14 ans, est enfant reporter dans la ville de Kipushi, province du Haut-Katanga.

 

Je suis Dieu-Merci Ilunga, enfant reporter de Kipushi. J’ai 17ans. Je fais une descente dans la carrière Safricas de Kipushi. Il y a encore des enfants concasseurs et transporteurs des pierres. Parmi eux, j’ai croisé Nicolas. Il a moins de 5 ans et il m’a raconté son histoire.

 

L’âge de Nicolas m’a beaucoup surpris. En fait, cet enfant venait à la carrière avec sa mère. « Maintenant, je viens seul, sans ma mère. Je passe toute ma journée dans la carrière et je ne vais plus à l’école », raconte-t-il

 

 

En effet, dans les mines autour de Kipushi, les enfants travaillent dans des conditions dangereuses et difficiles. Ils peuvent se blesser ou tomber malade.

Nicolas a déjà passé beaucoup de temps dans la carrière. « Nous n’avons pas d’argent à la maison pour manger. Il fallait bien trouver une solution. C’est pour cela que je suis à la carrière », explique-t-il.

 

Nicolas passe ses journées à transporter des sacs des pierres. Avec ce travail, il gagne 2 à 3 dollars américains par jour, en fonction du nombre de sacs transportés. Il n’est pas seul dans la carrière. Il y a d’autres enfants qui font le travail que lui.

 

« Nous sommes plus nombreux dans cette carrière. Il y a une autre équipe de l’autre côté. Vous pouvez aussi aller leur poser des questions », nous indique Nicolas. Cet enfant est soulagé de pouvoir aider sa famille financièrement avec l’argent qu’il gagne. Cependant, il est aussi inquiet pour son avenir. Il est triste d’avoir abandonné ses études.

Le travail des enfants dans les mines est nocif pour eux. L’article 32 de la Convention relative aux droits de l’enfant est clair à ce sujet : « l’enfant doit être protégé contre l’exploitation économique et n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou étant susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à son développement physique, mental ou social ». Le travail dans la carrière de mines compromet l’éducation et le développement des enfants.

 

Mon plaidoyer

 

Je voudrais que l’État congolais de travailler davantage pour sortir les enfants des carrières de mines à Kipushi. Il faudrait qu’il y ait un mécanisme de surveillance et de contrôle pour veiller à ce que les enfants ne soient pas dans les mines. Des inspecteurs peuvent régulièrement faire des visites surprises sur les sites miniers pour sortir les enfants des carrières minières.

 

 

Encadreur : Christian Maland