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Je suis Brigitte Musune, jeune reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga en République Démocratique du Congo. J’ai rencontré Tegra.
Cette fille a 12 ans et étudie à l’école primaire Kipushi en 6eme. Elle m’a expliqué comment elle est arrivée à présenter son test national de fin d’études primaires.
La grand-mère veut décourager Tegra
Tegra est une petite fille pleine de projets et d’ambitions. Elle a aussi du caractère, surtout quand elle veut avoir quelque chose. « Ma grand-mère me décourage sans arrêt et elle dénigre aussi mes ambitions et rêves. Je ne sais pas si elle le fait par jalousie ou par complexe d’infériorité. Elle me dit souvent : les filles dans notre famille ne vont pas loin avec les études. Pour elle, je dois arrêter mes études et faire le commerce avec mes amies dans la rue », me confie Tegra. Elle ne tient pas compte des paroles de sa grand-mère.
Lutter pour réaliser son rêve
Cette fille doit constamment se battre pour préserver ses rêves et tenir bon pour ne pas laisser la place au découragement. « Trois jours avant mon test de fin d’études primaires, ma grand-mère est venue dans ma chambre pour me décourager de ne pas passer cette épreuve. Je ne l’ai pas écoutée. J’ai passé mon examen et je suis contente », ajoute la jeune fille.
L’éducation est un droit
La grand-mère de Tegra semble ne pas comprendre pourquoi sa petite-fille tient aux études. Pour l’enfant, elle a un grand projet derrière ses études. « J’ai failli pleurer quand j’entends ma grand-mère me parler de commerce. Je dois étudier pour sortir ma famille de la pauvreté », déclare Tegra.
Après avoir discuté avec Tegra, je crois les parents doivent encourager et accompagner leurs enfants dans l’accomplissement de leurs rêves et ambitions. Il ne faudrait pas les filles soient discriminées dans leur accès à l’école en raison de leur genre. Les filles ont des compétences et des rêves. Elles ont du potentiel pour les réaliser.
Encadreur : Christian Maland
