Sensibiliser le public aux droits de l’Enfant, dénoncer tout haut les violations de leurs droits et rappeler aux décideurs leurs engagements vis-à-vis de la protection, la survie et le développement de l’enfant.
Le Festival Amani réunit toutes les catégories de personnes et c’est une belle occasion pour nous de participer en tant qu’enfant reporter, mais aussi les enfants membres du Comité urbain des Enfants de la Ville de Goma.
Et je peux dire que nos objectifs ont été atteints. Les organisateurs ont annoncé une participation de plus de 30 000 personnes par jour.
D’habitude le Festival Amani est organisé chaque année, c’est quasiment devenu notre rendez-vous annuel à Goma. Mais l’année passée, il n’a pas été organisé suite à la pandémie de la covid 19. Quelle tristesse.
Cette édition du Festival Amani qui est finalement organisée a été célébrée sous le contexte particulier de la covid 19 et de l’État de siège. Pendant trois jours, nous avons parlé du climat, de l’environnement, des violences basées sur le genre afin de promouvoir l’égalité, mais aussi sur la protection de l’enfant.
L’approche avec les festivaliers était facile
D’abord, les gens viennent à l’idée de passer un moment riche en culture. Ils sont donc préparés à apprendre, à voir de nouvelles choses. Et ce n’est pas chaque jour que l’on tombe sur des jeunes dans les rues pour sensibiliser sur les droits de l’enfant, sur l’environnement.
La déforestation, l’importance de la plantation des arbres, mais aussi le recyclage des déchets. Peu sont au courant que la crise climatique et les enjeux environnementaux constituent une menace majeure pour la santé, la nutrition, l’éducation et le développement des enfants, ainsi que pour leur survie et leur futur. Du coup, il faut en parler dès que possible.
L’égalité des chances
Samedi 05 février, nous avons sensibilisé sur les violences basées sur le genre. Une pièce de théâtre a captivé l’attention des festivaliers. Elle a été suivie d’un plaidoyer qui a été lu par un des enfants reporters devant notamment, Édouard Bedger, représentant pays de l’UNICEF. Pour nous c’est important que l’UNICEF voit à quel point cette thématique est délicate pour nous.
En ce qui concerne cette thématique, lorsque nous sommes allés sur le terrain discuter avec les festivaliers, nous avons abordé les sujets de la masculinité positive et de l’indépendance des femmes.
La jeune fille a droit à l’éducation autant que le garçon et cette vérité doit être imprimée partout. Une fille ne doit pas être écartée au profit du garçon pour avoir accès à l’école. C’est injuste. Tous les enfants ont droit à l’éducation.
Qu’en est-il de la protection de l’enfant ?
Dans une ville comme Gombe où les jeunes sont tués dans la rue, où les manifestations sont réprimées, c’est important pour nous que les adultes soient conscients que les enfants ont besoin de se sentir protéger au maximum.
Notre souhait, c’était d’arriver à mobiliser tous les festivaliers afin de protéger les enfants et de faire un point sur toutes les situations de violation des droits de l’enfant. Pour y arriver, nous pensons qu’il faut arriver à prendre des mesures appropriées afin d’assurer davantage leur bien-être.
Enfin nous remercions L’UNICEF pour les efforts fournis pour que le Festival Amani soit un des actes concrets en faveur des Enfants partout dans la province du Nord-Kivu et particulièrement dans la ville de Goma.