Un enfant de notre quartier est porté disparu alors qu’il suivait une caravane motorisée qui faisait la campagne politique il y a de cela trois jours. Jusqu’à présent, personne ne sait où il peut être.
Jean-Paul, 5 ans, habite non loin de chez moi à Bukavu. Il jouait lundi dernier avec d’autres enfants voisins dans la soirée avant qu’une caravane motorisée qui faisait la campagne politique ne passe sur la route à quelques mètres des enfants.
Selon ses amis de jeu, ils se sont tous précipités sur la route pour voir ce qui s’y passait lorsqu’ils ont entendu de la musique. Un groupe de personnes composé d’adultes et d’enfants courait derrière la caravane. Plongé dans cette ambiance, Jean-Paul a décidé de suivre la caravane.
Jusqu’à présent, personne ne sait où il se trouve. Sa famille a lancé les recherches depuis ce lundi soir mais elles n’ont n’aboutit à rien jusqu’à présent.
Pendant cette période électorale, plusieurs incidents se sont produits dans notre quartier. Au début de la campagne, une moto a renversé une maman qui revenait du marché avec son bébé au dos. Heureusement que la maman n’a pas été gravement touchée et son bébé n’a pas été affecté par le choc.
Jean-Paul n’est pas le premier enfant à tomber dans une situation pareille pendant la période de campagne électorale. Ma mère m’a même raconté que mon grand frère avait disparu durant quatre jours pendant la campagne en 2011 parce qu’il suivait la caravane motorisée comme Jean-Paul.
Je me sens vraiment touchée par l’histoire de Jean-Paul parce que sa famille ne sait pas où il est jusqu’à présent et s’inquiète profondément.
Chaque enfant a le droit de vivre dans un environnement qui favorise son épanouissement. Jean-Paul, comme tous les autres enfants de mon quartier, n’ont pas d’endroit où se divertir pendant les vacances. Ils décident alors de jouer dans la rue, ignorant les risques qu’ils courent.
Je recommande à notre Gouvernement de bien vouloir penser aux espaces de divertissement pour les enfants et même pour les adultes quand ils seront en train d’élaborer les projets de développement pour nos communautés.
Comme le stipule l’article 26 de la Convention relative aux droits de l’Enfant, chaque enfant a le plein droit de bénéficier d’une sécurité sociale. Avoir les espaces de jeux et des structures d’encadrement pendant la période des vacances leur évite d’être exposés à plusieurs situations nuisibles comme celle de Jean-Paul et contribue à leur sécurité sociale.