Mon nom est Mivi Nsanda et je suis enfant reporter de la ville de Kinshasa. En fait, après une campagne de sensibilisation sur le VIH/Sida dans une école, j’ai discuté avec madame Dorcas.
Depuis près de 28 ans, cette femme est atteinte du VIH. Elle a une fille de presque 2 ans qui n’a pas le Sida.
Alors, j’étais curieux et je voulais savoir comment cela s’est passé.
« Ma fille est née d’une mère séropositive. Mais, elle n’a pas été contaminée. Pendant sa grossesse, j’ai décidé de suivre la Prévention de la Transmission Mère –Enfant du VIH (PTME). La PTME est l’ensemble des actions qui permettent de diminuer ou d’empêcher la contamination du fœtus ou de l’enfant par la mère pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. En gros, ces actions permettent de lutter contre la transmission du Sida de la mère à l’enfant », a expliqué madame Dorcas.
A la naissance, l’enfant est testée négative.
« Je prenais bien mes médicaments et j’étais suivi par un médecin. Et comme à la naissance l’enfant a les anticorps de sa mère, sa fille a été placée sous ARV (antirétroviraux). Ce traitement de 45 jours a permis a l’enfant de développer ses propres anticorps. Après ce temps, on fait d’autres examens pour déterminer si finalement l’enfant a été atteint ou pas. Et grâce à Dieu mon enfant se porte bien », se réjouit la mère.
La maman précise qu’il arrive à sa fille d’avoir des malaises comme d’autres enfants. Mais rien de grave. Après cette histoire, j’ai voulu savoir comment le bébé a été nourri à sa naissance.
« Ma fille est née comme tout enfant et a été nourrie exclusivement du lait maternel pendant 6 mois. Cela était important pour sa santé » a précisé sa mère.
Lors de nos échanges, j’ai constaté que madame Dorcas voulait mettre l’accent sur le fait que sa fille était normale. Et qu’il est possible d’avoir des enfants sans forcément leur transmettre le Sida.
En fait, après nos discussions j’ai compris qu’il faut se préserver et se protéger du virus. Pour ceux qui sont déjà atteints, ce n’est pas la fin du monde.
Cette dame avec laquelle j’ai parlé est un témoignage vivant et la meilleure démonstration pour que le VIH/Sida n’est pas une fatalité.