Je m’appelle Inès Kikalulu et je suis enfant reporter de Kinshasa. L’annonce du nouveau premier Ministre était attendue en RDC. Dans la soirée du 1er avril, le nom du nouveau premier Ministre est annoncé. Le 1er avril est une date où certaines personnes font des sales blagues.
Alors, après l’annonce du nouveau premier Ministre, je l’ai pris pour une de ces blagues que les gens font le 1er avril, jour du « poisson d’avril », une farce.
Mais quand j’ai vu dans le journal télévisé que le Président de la République a nommé une femme, Judith Tuluka Suminwa, comme première Ministre, j’ai commencé à y croire. Plus de doute dessus. En fait, c’est la première fois en RDC qu’une femme devient Première Ministre.
Il aura fallu attendre soixante ans après l’indépendance pour voir une femme à la tête du gouvernement dans mon pays. Il était grand temps.
Ce qui m’a quand même étonnée, ce sont les réactions et les critiques qui ont suivi cette nomination. Sur les réseaux, certaines personnes ont pensé qu’une femme ne pouvait pas bien faire le boulot de Premier Ministre, parce que c’est une femme. Raisonnement à peine croyable.
Avoir des rêves
Pour une fille comme moi, cette nomination m’inspire à avoir des grands rêves et me dire que c’est possible. Oui, c’est possible qu’une femme devienne Première Ministre et dirige un gouvernement. Elle peut faire mieux. Si dans un environnement avec autant d’hommes, elle a pu se distinguer et être choisie comme Première Ministre, c’est qu’elle le mérite vraiment.
Judith Tuluka est la preuve qu’une femme peut avoir une brillante carrière et atteindre des plus hautes fonctions. Pourquoi pas une femme Présidente de la République.
En tant que femme, nous devons lutter pour jouir pleinement de nos droits. Et c’est par le travail qu’on peut y arriver et être la prochaine Judith Tuluka.
Je voudrais que les filles congolaises puissent rêver d’assumer des grandes fonctions et avoir des grands postes dans ce pays comme la Première Ministre. Elle est un exemple qui va inspirer beaucoup de filles et des parents qui pourront encourager leurs filles à aller de l’avant.
Il faudrait avoir plus de femmes dans les hautes fonctions afin de susciter des vocations.
Fille congolaise, il faut croire en toi et te dire que c’est possible. Il n’y a aucune limite en fait ;
Vive les filles et les femmes de la RDC.