Dans les rues de la ville de Mbuji-Mayi, j’ai rencontré Chris, un garçon de 9 ans, qui vend des citrons. Voici son histoire.
« Je fais la vente ambulante de citrons pour m’aider à me procurer les piles pour suivre les enseignements à distance pendant cette période de confinement », explique Chris. Elève en 3ème année primaire, Chris n’a pas eu d’autre choix que de travailler pour pouvoir continuer à étudier. « Mes parents font des travaux champêtres et ne savent m’assister », poursuit Chris.
De 5 heures du matin jusqu’à la tombée de la nuit, Chris parcourt les artères de la ville pour vendre ses citrons. « Je rentre à la maison très fatigué et je n’ai pas le temps de suivre régulièrement les cours », avoue Chris.
Pourtant au regard de la Convention internationale des droits de l’Enfant en son article 32 alinéa 1, « les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptibles de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ».
Cette situation ne concerne pas seulement Chris mais de nombreux enfants dans le pays. Je demande aux autorités compétentes ayant en charge l’enfant d’intensifier les suivis sur la mise en application de l’arrêté provincial portant interdiction de travail des enfants pour qu’ils aient la chance de suivre les cours à distance.
Chers parents,tout enfant à droit à l’éducation et autre, de son enfance, accordons le la chance d’étudier paisiblement et normalement afin qu’il ne regrette dans sa vie future.
Jean CIABOLA enfant reporter du Kasaï oriental.