En République Démocratique du Congo (RDC), lorsqu’on parle de Djugu , le premier réflexe qu’on a c’est de penser à l’insécurité. Dans ce territoire de la province de l’Ituri au nord-est du pays, il n’y a pourtant pas que l’insécurité : il y a aussi des enfants talentueux.
Djugu est le territoire le plus peuplé de l’Ituri où les enfants et les jeunes sont en grande partie assimilés à des « assaillants » et/ou des miliciens qui tuent, pillent, volent et violent. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est l’autre image de Djugu. La catégorie des enfants et jeunes qui savent manier des machettes et couteaux, non pas pour tuer mais pour construire.
Des enfants passionnés et motivés
J’ai rencontré Junior* dans un village du territoire de Djugu. Du haut de ses 13 ans, le jeune garçon parvient déjà à faire ce que de nombreux adultes dans le monde ne savent pas faire. Sa spécialité, c’est la sculpture. Inspiré par son père, Junior arrive à transformer un morceau de bois en un véhicule, un hélicoptère, un avion, un pilon, un malaxeur, etc. « Je suis si fier de faire ce travail. Ma plus grande occupation est de transformer le bois en des choses de valeur », confie Junior, avec un visage rempli de joie.
Malgré sa volonté, Junior ne va pas à l’école. Ses sculptures sont vendues à des prix moins coûteux, variants de 3000fc et 7000fc (soit 1,5$ à 3,5$). Généralement, les acheteurs de ses sculptures sont des voyageurs mais quand il y a de l’insécurité, beaucoup ont peut de s’arrêter pour marchander.
L’avenir de milliers d’enfants est menacé à Djugu
« Je veux un jour devenir un très grand artiste sculpteur, reconnu partout dans le monde et mes œuvres seront exposées dans des grands salons », dit Junior. Malgré sa volonté, Junior ne va pas à l’école. « Pour que cela soit réalisable, il me faut étudier, vivre dans la paix et apprendre », conclut Junior.
Depuis 2017, le territoire de Djugu est le théâtre d’hostilités extrêmes qui ont tué des centaines de personnes et entraîné un déplacement massif de la population. Le nombre de déplacés est estimé à plus de deux millions, avec un grand nombre d’enfants. Plusieurs infrastructures scolaires et sanitaires ont été détruites, freinant ainsi le droit à l’éducation et à la santé à des milliers d’enfants.
que l’Etat aide les enfants de rêve pour qu’il se retrouve dans la vie junior à besoin de l’etude et d’encadrement.