Josué, 16 ans, est enfant reporter de la ville de Matadi, province du Kongo-Central.

La mort de Elohim Mangovo, 16 ans, dans la ville de Matadi, province du Kongo-Central, a choqué ses collègues. Cet élève de la 6e année électronique est mort ce vendredi 22 octobre devant son école.

 

Je m’appelle Josué, enfant reporter de la ville de Matadi et j’ai 16 ans. J’ai vécu une situation choquante récemment. Un élève de mon école est mort à cause d’une erreur de stationnement. Je suis en 5e scientifique au collège Ntetembua, une école conventionnée catholique.

Je connaissais bien Elohim Mangovo qui est mort devant notre école. En effet, sa mort est brusque et tragique alors que tout avait commencé pour cet élève régulier. Alors, je peux vous dire que cet élève était très ponctuel à l’école et évitait de venir en retard de quelques minutes.

 

 

 

Un élève meurt à cause d’une erreur de stationnement

 

Le vendredi matin, entre 6 heures 50 et 7 heures 00, Élohim est sur la moto et vient d’arriver devant l’école. Pendant qu’il s’apprête à descendre de la moto pour entrer dans l’enceinte de l’école, le pire s’est produit.

La moto qui transporte Élohim s’arrête derrière un poids lourd qui transporte un conteneur de 40 pieds d’une société de transport basée à Matadi.

Elohim, plein de vie

Élohim arraché à la vie devant son école à Matadi (@ponabana)

 

Cependant, derrière la moto, un bus est poussé par des personnes pour l’aider à démarrer. Malheureusement, le bus finit sa course sur la moto qui déposait le jeune homme de 16 ans. L’élève est coincé entre deux gros véhicules et meurt sur place. Le motard lui est grièvement blessé et se trouve à l’hôpital. Il risque d’être amputé d’une jambe.

La panique s’installe. Les parents venus accompagner leurs enfants sont sous le choc. Le bus est dégagé pour sortir le corps sans vie de Elohim Mangovo devant ses collègues.

 

Colère des élèves 

 

La dépouille mortelle est acheminée à la morgue, mais les élèves du collège sont troublés par cette mort tragique. Une manifestation de colère commence de manière spontanée. Les élèves caillassent le bus ainsi que d’autres véhicules stationnés le long de la clôture de leur école. Un gros véhicule est incendié.

Des sapeurs-pompiers tentent d’éteindre le feu. La tension est perceptible. Le maire de la ville et la police sont venus pour tenter de calmer la situation.

Le complexe Ntetembua et Vuvu Kieto reçoit chaque jour plus de dix mille élèves. Sur la route, ces élèves sont exposés à des risques, notamment le risque d’être écrasés par des véhicules aux heures de pointe.