Estime Badibanga, 15 ans, est enfant reporter à Mbandaka.

Je suis Estime Badibanga. J’ai 15 ans et je mesure 1,94 m. Je suis un enfant reporter dans la ville de Mbandaka. On peut dire que ma taille me prédispose déjà à jouer au basket. Et depuis ma tendre enfance, je rêvais d’être basketteur.

 

 

En 2010, quand j’avais 5 ans, mon père m’avait acheté un ballon de basket. Au début, il m’a appris comment faire des lancés, shoot. Très vite, je me suis attaché à cette balle orange et ma passion pour le basket est partie de là.

Quelques années plus tard, je commençais à m’entraîner à Mbandaka dans le parc Joseph Kabila, un parc qui a un terrain de basket.

 

D’abord les études et le basket, juste après ?

 

J’ai commencé vraiment à envisager d’être un basketteur professionnel. Alors, depuis Mbandaka, je rêve de devenir comme les grandes stars du basketball américain de la NBA.

Mais les gens me disent assez souvent que pour être basketteur professionnel je dois m’intéresser aux fétiches traditionnels ou à  la « magie ». Ces sont des clichés! Mais il y a d’autres personnes qui m’encouragent à ne pas abandonner et de poursuivre ce rêve d’enfance , ce que j’ai bien l’intention de faire.

Mes parents, eux, me disent toujours que je dois d’abord étudier, obtenir mon diplôme et peut-être que là je pourrai commencer à leur parler de ma carrière.

Jeune basketteur

Estime Badibanga se voit en prochain LeBron James (@ponabana)

 

En 2018, une fois à l’école, nos aînés nous ont proposé d’aller intégrer leur équipe de basket et d’apprendre à en faire. Je m’étais porté volontaire. Mes amis se moquaient de moi en disant « si l’on t’accepte, ce sera seulement parce que tu es élancé et que tu as un ballon, car tu n’as pas de talent ».

 

Le doute s’est installé, mais l’envie est plus forte 

 

Mon histoire d’amour avec le basket a failli connaitre une fin heureuse, mais j’ai tenu bon. Les avis de mes amis m’ont déstabilisé un moment. Je commençais à douter de moi. Mais quand je me retrouvais devant la télé en train de regarder un match de basket dans lequel Lebron James, mon idole jouait, ma passion était nourrie davantage. C’était un boosting et la confiance en moi revenait. Je voulais lui ressembler et un jour jouer dans la NBA. Oui, il est permis de rêver. Je suis conscient que Lebron James est arrivé là où il est aujourd’hui par la force du travail et la volonté de bien faire les choses. La discipline, je suppose ? Ou la rigueur aussi. En tout cas, je pense que c’est un cocktail de tout ça. Et je peux aussi le faire.

Malgré les hauts et les bas, je décide de poursuivre mon rêve de devenir basketteur professionnel. Je joue encore à Mbandaka. Je fais comme je peux pour trouver un équilibre entre ma passion, le basket, et j’étudie aussi avec assiduité comme le veut mon père.

Je ne suis pas pressé. J’y arriverai.