L’eau, c’est la vie dit-on. Mais, dans la province du Kasaï-oriental, 60 ans après l’indépendance en la RD Congo, la population n’a pas accès à l’eau potable de façn regulière. Un vrai casse-tête en fait et elle ne coule des robinets que par délestage. Et bien que cela affecte la vie de la population, le manque d’eau devient une situation normale.
Cécile est âgée de 12 ans. Nous l’avons rencontré dans un robinet, vers le marché Simis à Mbuji-Mayi. Elle était allée puiser de l’eau avec sa maman. Avec son bidon de 20 litres sur sa petite tête, Cecile doit parcourir environ une vingtaine de kilomètres et traverser des ravins avant d’arriver chez elle à la maison.
Il y a beaucoup d’enfants dans la province du Kasaï – Oriental qui sont confrontés à cette situation dès le bas âge. Ces enfants contribuent à approvisionner leurs familles en eau. Mais est-ce leur rôle vraiment ? Est-ce à la hauteur de leur force ? Est-ce le devoir de l’enfant que de puiser de l’eau ? J’ai dix mille questions qui me taraude l’esprit.
Et pendant que je me pose toutes ces questions, je me rends compte que dans la ville de Mbuji-Mayi, l’eau ne coule que dans quelque rares robinets.
Parfois à Miba, une autre ville à côté, il y a des maisons qui ont accès à l’eau. Dans la commune de la Muya, Bipemba, il faut marcher des longues distances pour trouver de l’eau, même d’un puit de forage.
Alors chaque jour, des jeunes et des enfants sont envoyés sur les routes à la recherche de l’eau. Ils parcourent de longues distances avec des bidons de 20 litres sur la tête sur des routes délabrées.
Le manque d’eau est un problème de santé publique
Mais ce n’est pas tout. Il y a aussi des enfants qui vendent l’eau dans la ville. Ils sillonnent la ville du matin au soir pour trouver des clients qui peuvent acheter de l’eau. D’autres enfants vendent de l’eau froide le long des routes principales mais aussi au marché pour gagner un peu d’argent et subvenir aux besoins de leurs familles.
Cette situation expose les enfants qui risquent d’avoir des soucis de santé. Certains gosses se réveillent très tôt dans la matinée pour puiser de l’eau, d’autres vont tard le soir chercher de l’eau. Avec l’insécurité dans la ville de Mbuji-Mayi, ces enfants peuvent tomber sur des bandits qui peuvent leur faire du mal. C’est pas un souhait mais je pense qu’il faut anticiper les choses.
La rareté de l’eau à Mbuji-Mayi affecte la santé et le bien-être de certains enfants. Pourtant, le troisième objectif de développement durable parle de la bonne santé et du bien- être. Dans cet objectif, il est dit qu’il faut permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge.
Selon moi, l’approvisionne en eau potable est un besoin pressant pour les enfants de Mbuji-Mayi. On ne doit pas attendre ou procrastiner. Les autorités doivent plutôt réagir rapidement pour garantir la bonne santé et le bien-être de la population. Leur santé dépend de la qualité de l’eau qui coule de leurs robinets. J’estime que cette question de rareté d’eau est un problème sérieux de santé publique.
Il est vrai que la ville de mbujimayi est buter à ce fléau qui du reste nous expose aux épidémies auxquelles nous faisons face,les solutions urgentes restent salvatrices.
L’eau est une priorité des priorités dans ma contrée qui est Mbujimayi. On en parlais, on en parle et on en parlera encore et toujours, tant que ce desiderata n’est pas éradiqué.
J’étais enfant reporter mainant j’suis jeune reporter alors pour ce qui est des enjeux de ma communauté, je ne pourai jamais et plus jamais me taire.