Garizim est un adolescent de 11 ans. Il vit à Matadi dans la province du Kongo-Central. Depuis le divorce de ses parents, il y a un an, il le vit mal. Grâce à l’aide de son amie Christine, il commence à reprendre goût à la vie.
Moi, je m’appelle Fallonne, je suis jeune reporter au Kongo Central et c’est une histoire qui me touche.
Garizim est l’unique enfant de sa famille. Ses parents sont tout pour lui. Malheureusement, après 10 ans de mariage, ses parents ont décidé de se séparer. Pour un enfant de son âge, qui veut se sentir entouré et protégé par ses parents, il a du mal à comprendre.
Coeur brisé après la séparation des parents
Garizim a toujours vécu en voyant sa famille réunie. Après la séparation, c’est son calvaire qui commence. Le processus du divorce est bel et bien fini. Il faut maintenant que l’un des parents garde l’enfant. Mais qui va se charger de la garde de Garizim? A ses yeux, les deux étaient très important.
« Mon cœur était brisé en mille morceaux en pensant que je vivrai désormais sans l’un de mes parents. En plus je ne savais pas faire le choix avec qui partir ? Et même si je pouvais faire le choix, ce n’était pas à moi de décider. Finalement, ma mère est partie. Je suis resté avec mon père. Et c’était le début d’un traumatisme pour moi », confie Garizim.
Plus rien ne sera comme avant après le départ de sa mère
« Quand maman est partie, les choses n’étaient plus les mêmes. Je m’énervais souvent et j’étais stressé à tout moment. Je restais à l’école jusqu’à 18h pour attendre mon père. Il devait d’abord finir le travail et venir me prendre. Ma vie n’était plus la même. Je me sentais tellement seul et délaissé », se souvient Garizim.
Pendant un moment, il a commencé à perdre l’appétit. « J’avais envie de m’isoler. Je ne voulais plus sortir et je m’enfermais très souvent dans ma chambre. Je ne partais plus à l’école, ni à l’église, deux endroits que j’aimais beaucoup. J’avais vraiment perdu du poids », poursuit-il.
Christine – Garizim, une rencontre qui va tout changer
Garizim est parmi les enfants brillants de l’école de dimanche. Vous savez, ce mini groupe que l’on constitue à l’église pour permettre aux enfants de découvrir des merveilleuses histoires qu’on trouve dans la Bible. Et moi, je suis l’une des animatrices. Et je me souciais de lui.
Son absence à l’école de dimanche était remarquable. J’ai demandé à le recontrer et après avoir écouté son histoire, je lui ai rendu visite avec Christine, une autre jeune dont il était proche.
Christine a aussi vécu la même chose. Je les ai laissé discuter pendant longtemps. Christine a partagé avec Garizim son expérience. Elle a raconté à Garizim comment elle avait fait pour surmonter le traumatisme causé par le divorce de ses parents.
Elle lui a parlé des bienfaits de la méditation. Christine a encouragé Garizim à reprendre les activités qu’il aime exercer.
« Il faut éviter de rester sans rien faire, ne pas s’isoler, toujours se confier en cas d’inquiétude…Bref discuter avec des amis, un membre de la famille ou encore son enseignant », raconte Christine.
Après, Garizim a repris l’école et a repris goût à la vie quotidienne, soulagé de savoir qu’il n’était pas l’unique enfant à vivre cela.