Aimée, 16 ans, est Enfant Reporter à Beni. Inquiète par l’épidémie d’Ebola qui ravage sa ville, elle plaide pour que tout le monde adopte les bonnes pratiques.

« Beni veut la paix, la sécurité, l’éducation », pouvait-on lire sur des banderoles brandies par les enfants à Beni, dans la province du Nord-Kivu. On pouvait aussi lire: « j’exige le retour de la paix dans la région de Beni ».

Le 05 avril 2021 dernier, les activités économiques étaient paralysées dans la ville de Beni. Trois jours après, les écoles ont été fermées sous l’influence de quelques groupes de pressions de la ville et des mouvements citoyens. Leur objectif était de dénoncer l’insécurité à Beni. Depuis ces actions, les cours ont repris, mais l’insécurité n’a pas baissé pour autant.

Des enfants étaient présents lors des différentes manifestations dans la ville. Certains transportaient des pierres pour bloquer les avenues à la circulation. Ces enfants étaient exposés à plusieurs dangers tels que l’emprisonnement, les blessures par balles perdues et autres.

Pendant ce temps, les élèves de la ville de Beni sous l’initiative de la Coordination des Comités des élèves de Beni ont organisé un sit-in à la mairie pour exiger la reprise des cours. Les enfants ont conditionné la reprise des cours par la présence du Président de la République démocratique du Congo dans la ville de Beni.

Des nuits à la belle étoile

Plusieurs enfants ont passé la nuit à la belle étoile depuis le 22 avril 2021. La situation a inquiété les acteurs de la protection des droits de l’enfant. Ils pensent que ces derniers sont exposés à beaucoup de dangers tels que les violences basées sur le genre, les blessures, les enlèvements, etc.

Nous avons demandé aux parents de conscientiser leurs enfants à rentrer à la maison pour éviter le pire. D’autant plus que dans la ville de Béni, la sécurité des enfants dans la rue et en dehors des maisons, pendant la nuit, n’est pas garantie.