Abigaël, 22ans, est une ancienne Enfant Reporter de la ville de Kinshasa. Elle est aujourd'hui étudiante en droit et continue de s'impliquer pour les droits des enfants en encadrant à son tour les Enfants Reporters.

Daniel, de son nom d’emprunt, est un garçon de 5 ans vivant dans le village de Manenga dans la périphérie de Kinshasa. Il est issu d’une famille nombreuse et vit dans une petite maison avec ses parents. Il ne connaît que la chaleur de son village.

 

 

 

En faisant le tour, je me rends compte qu’il n’y a pas d’établissement scolaire à proximité du village. Pour se rendre à l’école, Daniel parcourt une longue distance à pied.

 

A Manenga, tout le monde se connaît. Il n’y a pas de mur mitoyen entre les parcelles, les voisins sont au courant de tout, de la nourriture qu’on a cuisinée la veille au bout de matelas étalé au soleil. On ne peut rien cacher. Pourtant, malgré les conditions de vie, une seule chose est vraiment visible chez Daniel : il est heureux.

 

Il se réjouit de pouvoir manger à sa faim, de se vêtir et aller à l’école. Malgré les conditions difficiles, ces besoins fondamentaux sont garantis par les parents. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que depuis une année, sa famille est bénéficiaire du projet « Filets sociaux urbains liés aux services de base et à la production économique à Kinshasa ». Dans le cadre de ce projet, 1000 familles comme celle de Daniel reçoivent depuis une année des transferts de fonds pour le bien-être des enfants et des familles.

 

Le 19 janvier 2022, j’ai participé à la décente avec l’équipe de l’UNICEF, du FAO, de celle de l’ambassade de Belgique et du PAM, pour rencontrer les familles bénéficiaires. C’est à cette occasion que j’ai rencontré Daniel, ce garçon dont le visage est constamment souriant.

 

Il faut 2 à 3 heures de route pour arriver au village Manenga, un coin dont je n’avais jamais entendu parler. La route est en très mauvais état.

C’est donc la première fois que j’arrive dans cette partie de la ville. Le village est rempli de safoutiers, un fruit tropical connu pour son goût acidulé.

 

 

Dans le cadre du projet, les membres du village font l’agriculture pour pouvoir s’alimenter et développer la communauté.

 

Daniel ne se préoccupe pas de savoir comment ses parents font pour subvenir à ses besoins. Il en profite seulement. Et cela lui suffit. Il est un exemple très intéressant des bienfaits d’un projet sur les enfants.

 

Un projet qui marche est un projet qui rend les enfants sont heureux.