Comment étudient les enfants déplacés de guerre à Goma ? Je me posais la question. Et lors d’une visite dans le camp des déplacés, j’en ai profité pour visiter une école qui est installée près du camp des déplacés de Lushagara, à quelques minutes de Goma.
Dans cette école, les enseignants et les élèves sont tous déplacés de guerre. Ils ont fui les affrontements dans la région. C’est là que je remarque Dorika a 11 ans et est en sixième primaire. Elle vient de Sake. La fille est heureuse d’étudier. Sa joie m’intrigue.
Avant de fuir son village, Dorika étudiait normalement. En fuyant, elle ne pensait pas qu’elle pouvait encore reprendre l’école. L’UNICEF a appuyé le projet de construction des espaces temporaires d’apprentissage (ETA) près du camp des déplacés. C’est grâce à cela que Dorika a retrouvé sa joie. Elle étudie gratuitement. Avant de reprendre l’école, l’UNICEF avait distribué aux élèves des fournitures scolaires.
« J’aime les études. Je sais que mon avenir en dépend. En plus, je rêve de devenir médecin pédiatre pour soigner d’autres enfants », m’a confié Dorika. Avant de recevoir les fournitures scolaires, Dorika et ses camarades n’avaient rien. Pas de cahiers, pas stylo et il fallait tout retenir. Sa plus grande difficulté c’était au moment des révisions à la maison.
« Aujourd’hui, j’ai des cahiers et stylos, je peux réviser mes cours calmement à la maison. Et je suis vraiment contente », se réjouit Dorika.
Dans ces espaces temporaires d’apprentissage, plusieurs centaines d’élèves viennent étudier. Ils ont fui les derniers affrontements. L’UNICEF apporte son aide pour que ces enfants ne puissent pas être privés de leur droit à l’éducation.
Il est vrai que d’autres enfants qui vivent dans ce camp et dans d’autres camps des déplacés ne vont pas encore à l’école. J’encourage les parents déplacés d’envoyer leurs enfants à l’école. C’est leur donner une chance pour leur avenir. En fait, les enfants sont l’espoir de demain.
Même lorsqu’ils sont déplacés de guerre.
Encadreur : Jospin Benekire
C’est encourageant