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Après deux victoires sur cette maladie, Ebola réapparaît à Beni. Je m’appelle Privilège Kathehero, je suis enfant reporter de la ville de Béni. J’étudie à l’institut Bungulu Beni et j’ai 14 ans. Pour tout vous dire, je suis mal à l’aise depuis que la maladie à virus Ebola est revenue à Beni.
Une suite d’épidémies
La première fois que la maladie à virus Ebola est apparue à Beni, plusieurs personnes ont perdu la vie. La plupart à cause de la résistance et la négligence par rapport aux mesures d’hygiènes strictes. A peine quelques années plus tard, nous avons expérimenté la pandémie Covid-19 et sa suite de conséquences : écoles et marchés fermés, arrêt d’activités, etc. Et comme si tout cela ne suffisait pas, voici Ebola qui revient.
Image de la précédente épidémie d’Ebola à Beni (@Ponabana)
J’ai peur pour l’année scolaire
J’ai peur. J’ai peur que les mesures sanitaires amènent les autorités à fermer les écoles. Nous approchons de la rentrée des classes. Et comme les autres fois où cette épidémie est arrivée a Beni, les ecoles avaient été fermées, comme d’autres lieux publiques considérés comme susceptibles de favoriser la propagation de la maladie.
Une vue de la ville de Beni (@Ponabana)
Nous y arriverons
La premiere fois, nous avions mis plus de 2 ans pour vaincre cette maladie. La deuxième fois, 6 mois. Et cette fois-ci, je pense qu’il n’y aura qu’un seul cas, et on va vite finir avec la maladie à virus Ebola. Je le crois parce que la population de Beni est déjà sensibilisée pour lutter contre la maladie. Et c’est grâce au respect des mesures barrières que nous allons le faire. Nous devons respecter le lavage de mains, ne pas toucher les dépouilles, éviter de toucher les animaux trouvés morts. C’est ainsi que moi, en tant qu’élève, je tiens à poursuivre mes études. Et je ferai de mon mieux pour barrer la route à cette maladie.
Moi, en tant qu’enfant reporter de la ville de Beni, je demande aux autorités d’appuyer les activités de sensibilisation contre cette maladie, afin de privilégier la santé et l’éducation de l’enfant.
Encadreur : Samuel Isenge
