Une histoire racontée par les Enfants Reporters de Lubumbashi lors d’un reportage réalisé dans deux écoles primaires de la commune de Katuba. Quelle différence entre une école assainie et une école non assainie ?
Dunia Zive : école non assainie
Dunia Zive est une école primaire située au quartier N’Sele dans la commune de la Katuba à Lubumbashi. Cette école mixte qui compte un total d’environ 178 élèves dont 98 filles; mais pour ces élèves, l’école n’a que deux portes de latrines pas hygiéniquement recommandables. Les élèves de cette école sont exposés aux maladies hydriques parce que cette école n’a pas d’eau potable accessible à tous les enfants.
Nous, enfants reporters, nous y avons rencontré Kaza, une élève âgée de 11 ans. Elle nous partage son expérience et les difficultés auxquelles les enfants de son école font face. : « Notre école ne dispose pas de toilettes hygiéniques, ni de dispositifs de lavage des mains, encore moins de l’eau potable pour les élèves » déclare-t-elle. Cette situation touche-t-elle différemment les garçons que les filles ? Comme Kaza, Tshabola, un écolier de 12 ans, reconnait que la situation est gênante : « nous nous débrouillons toujours avec les deux portes de latrines utilisées et par l’école secondaire et par l’école primaire. Garçons et filles confondus » soutient-il avec un visage triste et inquiet.
Saint Philippe : école assainie
Entant qu’enfants reporters, nous ne prétendons pas que toutes les écoles de Lubumbashi ne sont pas assainies, Cependant lors de notre visite, nous nous sommes rendus compte que les responsables de certaines écoles ont compris qu’il ne faut pas seulement penser à éduquer intellectuellement les enfants mais il faut aussi leur offrir un cadre assaini pour leur développement tant intellectuel que sanitaire. C’est le cas de l’Ecole primaire Saint Philippe, située non loin de l’EP Dunia Zive. Consolât et Essaie, deux élèves de l’EP Saint Philippe âgés respectivement de 11 et 9 ans trouvés sur place nous témoignent en ces termes : « chez nous, il existe des dispositifs de lavage des mains, la cour est toujours propre, nous avons un trou à ordures, un incinérateur, les élèves peuvent boire de l’eau propre à tout moment ». Ces deux élèves renchérissent fièrement que leur école remplit tous les critères d’une école assainie. « Même L’UNICEF est passé pour contrôler et nous a donné un drapeau pour montrer que l’école était assainie » ajoute Consolât en souriant.
Dans cette école on peut voir un drapeau sur lequel deux élèves se tiennent la main dans la main, ceci est un signe pour marquer une école assainie. Ce drapeau prouve que la propreté dans l’école c’est une affaire de tous les élèves.
Dans le cadre du programme école assainie, un projet du Gouvernement Congolais avec l’appui de l’UNICEF et les bailleurs internationaux, déjà 103 d’écoles avec un effectif de 68,562 élèves dont 32,614 filles ont été certifiées assainies rien qu’avec l’appui des donateurs de la Région de Bruxelles Capital. Ces écoles sont à ajouter aux 260 écoles Inscrites au programme. Dans ces écoles, les élèves ont au moins accès aux latrines hygiéniques, à l’eau potable et s’impliquent eux même afin de garder leur école propre, une manière de le faire participer au maintien d’un cadre assaini.
Saint Philippe est l’une des écoles dites assainies. Pour accompagner les écoles dans le cadre de ce programme, le gouvernement Congolais et l’UNICEF projettent assainir 2.500 écoles d’ici 2017 dans le cadre de son programme quinquennal.
Au regard de ce constat fait dans ces deux écoles. Constat selon lequel certains élèves ont accès à l’hygiène et a l’assainissement dans leur milieu scolaire alors que d’autres non, Nous, Enfants Reporter, demandons aux autorités gouvernementaux et à l’UNICEF à travers ses bailleurs des fonds de construire les latrines hygiéniques, de mettre des robinets, des dispositifs de lavage des mains, des poubelles dans d’autres écoles, comme c’est le cas pour l’Ecole Primaire Saint Philippe. Ceci conduira au respect des droits de l’enfant, particulièrement celui à la bonne santé, à l’hygiène et à un environnement saint. Les écoles non assainis sont souvent trouvées dans les quartiers de la périphérie de Lubumbashi, pourtant ces enfants ont les mêmes droits que les autres se trouvant dans des quartiers aisés.
Doter tous les écoles des kits d’assainissement, évitera que les élèves n’attrapent des maladies à l’école car l’article 24 de la Convention relative aux Droits de l’Enfant reconnait à tous les enfants le droit à la santé.
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Bravo pour ce reportage! Mais n’oubliez pas le Nord Kivu et , en particulier, le village de Kibirizi avec son école gratuite pour enfants vulnérables ( 1000 ) son adduction d’eau et ses latrines construites par l’ONG AFYA LA SANTÉ ainsi que le centre de formation professionnelle de KAYNA également oeuvre d’AFYA et également assaini. Vivement que les reporters et l’UNICEF s’y intéressent.
Felicitation pour nos enfants qui comprennent deja cette diffence.Que les eleves qui se trouvent dans les ecoles non assainies fassent un pladoyer aupres de leurs autorites en etablissant un autodiagnostic.Pour ceux qui se trouvent dans les ecoles assainies,qu’ils s’appropient ce programme pour leur interet.
Félicitation aux enfants reporters, car l’assainissement d’une école permet aussi d’éviter maladies dues à l’hygiène. Maintenant les enfants qui se trouvent dans des écoles non assainies fassent un plaidoyer auprès des autorités afin que des mesures soient prises pour un grand nombre d’écoles soient assainies. Et donc le projet école Ecole assainie est un travail de tous.