Gisness Abaraka , 13 ans, est un enfant reporter de la ville de Bunia, dans la province de l'Ituri 

A Bunia ma ville, il y’a plusieurs enfants qui sont en stuation de rue. Pour cette nouvelle rentrée scolaire, j’ai pensé à eux. Et je me demandais comment ils perçoivent cette rentrée scolaire. Je réalise la chance que j’ai quand je vois mes parents acheter des forunitures scolaires qui vont me servir à l’école. Mon nom est Gisness Abaraka, élève au complexe scolaire Shaloom de Bunia. Je vais avoir 14 ans.

 

 

A la rencontre des enfants en situation de rue

 

J’ai visité quelques enfants en situation de rue dans ma ville. Ils sont tellement nombreux. Mais j’ai parlé à quelques uns qui ont accepté de me parler. Je veux comprendre comment ils perçoivent la rentrée scolaire, alors qu’ils vivent dans la rue.

Certains ne voulaient même pas discuter de la question. Mais Aristote, 13 ans,  a marqué de l’intérêt. Il m’a dit qu’il édudiait avant de se retrouver dans la rue. Il raconte qu’à chaque rentrée, ses parents se souciaient aussi de lui et lui achetaient des fournitures scolaires. Mais aujourd’hui, c’est n’est plus possible car il est dans la rue.

Il explique :  » A chaque rentrée, ma mère m’achetait un nouvel uniforme ainsi que des objets classiques. Aujourd’hui je vis ici dans la rue, et je ne sais plus retourner à l’école. Je pense beaucoup à ma mère. Mais elle m’a abandonné à cause d’une dispute avec mon père. Ensuite mon père a ramené une autre maman chez nous, et elle ne m’aimait pas. c’est pourquoi j’ai fui la maison. Je ne pouvais plus supporter le fouet tous les jours « .

 

Aristote, un enfant pas comme les autres

 

Aristote me semble intelligent. J’ai eu cette impression quand je l’ai rencontré et qu’on a commencé à parler. Il a répondu à toutes les questions, sans complexe. Il est vraiment intéressant. Mais il n’est pas le seul enfant concerné par cette situation. Plusieurs autres enfants sont dans la rue, victimes de maltraitance. Suite à des problèmes entre parents, les enfants sont souvent les premières victimes. Et cela les pousse à aller vivre dans la rue, où malheureusement plusieurs des leurs droits sont violés.

 

 

Un encadrement serait le bienvenu

 

Normalement les organisations de protection de l’enfant devraient trouver un mécanisme d’encadrement  des enfants en situation de rue pendant l’année scolaire, en les encadrant dans un centre d’apprentissage par exemple. Cela va leur être bénéfique, puisqu’ils ne se sentiront plus abandonnés.

 

Mon  cri d’alarme aux parents de la ville de Bunia et d’ailleurs c’est de toujours privileger l’interêt superieur de l’enfant, quelles que soient les circonstances. Les enfants sont des innoncents et ont besoin d’un encadrement special.

 

 

 

 

Encadreur : Délice Wamusonia