A l’occasion de la Journée Internationale de la Jeune Fille ce 11 novembre, les enfants de Kinshasa ont lancé un appel pour dénoncer la problématique du mariage d’enfants qui est encore trop répandu à travers la RDC.
Une journée autour de la jeune fille
Depuis 2012, le monde entier célèbre le 11 octobre de chaque année, la Journée Internationale de la Jeune Fille. Cette journée a été instituée par la Résolution 66/170, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 19 décembre 2011, pour reconnaître les droits de la jeune fille et ôter les obstacles auxquels elle se heurte. La célébration de cette journée est souvent l’occasion de mobiliser les communautés pour une implication plus grande dans l’amélioration de la situation de la jeune fille.
Situation de la jeune fille et mariage d’enfants en RDC
Pour ce jour, nous aimerions partager avec vous, quelques informations en rapport avec les mariages d’enfants en RDC. Selon l’EDS 2014, la situation de la jeune fille dans cette campagne est préoccupante :
- – 43 % de femmes en union avant 18 ans ;
- – Plus de 3 femmes sur 5 en union avant 20 ans ;
- – 27% des filles de 15-19 ans enceintes ;
La RDC a le 7ème taux le plus élevé de grossesses chez des adolescentes au monde (HDR 2014). Ce qu’il faut également retenir, c’est que les mariages précoces des filles conduisent à leur définir un statut inférieur par rapport aux hommes.
Le mariage d’enfants est une violation des droits des enfants car, il met fin à la scolarité de la jeune fille. Ce mariage lui empêche d’acquérir des compétences professionnelles indispensables pour son bien être à l’avenir et il l’expose au risque de grossesses précoces alors que la jeune fille n’est pas encore prête physiologiquement et psychologiquement. Le mariage d’enfant augmente le risque de violences sexuelles et expose la jeune fille à l’infection au VIH/ Sida.
Une implication à tous les niveaux est nécessaire
Les enfants que nous sommes, conscients des risques liés aux mariages des enfants, avons rejeté ces pratiques et continuons à encourager nos pairs, surtout ceux des milieux ruraux à les dénoncer et les rejeter.
Nous souhaitons que vous les adultes, Ministres, Députés, Représentants des organismes, etc. vous vous engagiez à lutter effectivement contre les mariages d’enfants. La Loi congolaise portant protection de l’enfant en son article 48 interdit les fiançailles et mariages des enfants. Et, l’application de cette disposition de la loi relève en premier de votre responsabilité.
Aux différents partenaires de la RDC, nous vous prions d’appuyer davantage le gouvernement en augmentant les ressources pour faciliter la sensibilisation sur les méfaits des mariages d’enfants.
Les filles en temps de crise
Le thème retenu cette année pour la journée de la jeune fille est « Autonomisation des filles : avant, pendant et après une crise ». Vous êtes tous sans ignorer que la crise qui a sévit dans le Kasaï a fait beaucoup des victimes parmi les filles. Nombreuses sont celles qui ont arrêté d’aller à l’école, d’autres ont été violentées voire violées et d’autres encore ont été enrôlées de force dans les milices.
Nous saisissons cette opportunité pour demander au gouvernement et ses partenaires de ne pas abandonner les filles victimes des violences.
Nous sommes convaincus que l’avenir des filles de la RDC dépend fortement des bonnes ou mauvaises actions entreprises aujourd’hui. Alors quelle est la bonne action que vous avez entreprise pour que l’avenir de la fille soit meilleur ?
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– Pour les enfants de Kinshasa : Monica, Mémorial et Nicolas –
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