Bonjour ! Je m’appelle Marthe Tshidibi, enfant reporter de Kisangani et j’ai 17ans. Il y a de cela un moment que je rencontre un enfant qui fait des aller-retour entre les deux rives du fleuve Congo à Kisangani. Il vient de la rive gauche pour vendre ses marchandises au centre-ville de Kisangani. Son commerce c’est pour l’aider à financer ses études.
L’enfant s’appelle Gabriel et il est désespéré. Il voulait reprendre l’école cette année scolaire. Et cela fait deux ans qu’il n’étudie pas. « Cette année, j’ai décidé de reprendre les cours. J’ai décidé de faire un petit commerce pour réunir les moyens. Je crois que je ne vais pas y arriver. Et je ne peux pas encore étudier cette année », regrette Gabriel.
Avec plus de deux mois de retard, Gabriel n’a pas réuni à temps l’argent pour étudier. Il ne pourra pas rattraper le retard des cours qui ont commencé depuis un long moment.
Economiser pour reprendre les études après
« Cette année, j’ai décidé de faire de petits commerces au marché central de Kisangani, je vends des bonbons et des biscuits pour avoir de l’argent et étudier», raconte Gabriel.
Mais quand la police vient au marché pour chasser les vendeurs ambulants elle brutalise aussi les enfants vendeurs. « Je suis confondu aux petits voleurs qui sont au marché. Et les policiers me ravissent souvent mes marchandises. Malheureusement, au lieu de gagner de l’argent, je perds souvent mes bénéfices et je reprends toujours à zéro », explique encore Gabriel.
Comment protéger un enfant qui vend pour préparer sa rentrée scolaire ? En même temps, il est aussi facile de le confondre avec d’autres enfants du marché. Je pense que la police ne devrait pas brutaliser les enfants dans l’ensemble. Ce sont des êtres qui doivent être protégés et surtout, les autorités doivent se demander comment remettre les enfants qui font des petits commerces à l’école. Ils pourront ainsi réaliser leurs rêves.
Encadreur : Alexis Kabwika