Je me nomme Pauline Banza et j’ai 16 ans. Je suis enfant reporter de la ville de Lubumbashi dans la province du Haut Katanga, en République Démocratique du Congo.
A Lubumbashi, il y a de plus en plus des enfants vivants dans la rue. Le phénomène s’est beaucoup répandu ces dernières années. Mais, un autre phénomène est visible aujourd’hui. C’est celui des grossesses précoces des filles qui sont dans la rue.
Des filles mères dans la rue
En fait, beaucoup de filles de moins de 18 ans qui vivent dans la rue tombent enceintes à Lubumbashi. Leurs grossesses ne sont pas bien suivies et elles accouchent sans aucune assistance médicale.
Alors, je me suis demandé comment font-elles pour accoucher sans l’aide d’un médecin ? En fait, certaines femmes vendeuses ambulantes ou membres de certaines associations leur viennent en aide, juste pour l’accouchement. Dès que l’enfant sort du vendre, ces filles sont abandonnées toutes seules.
C’est sans parler des infections que la mère et l’enfant peuvent contracter. Et le lieu où se font ces accouchements n’est juste pas approprié.
Comment réduire ce phénomène ?
En effet, certaines filles tombent enceintes parce qu’elles ont été abusées par un homme plus fort qu’elles. Malgré le fait que leurs organes ne sont pas suffisamment développés, certaines filles se tombent enceintes en se prostituant. La réalité est qu’elles ne connaissent pas suffisamment leurs corps et ne maîtrisent pas la gestion de leurs cycles menstruels. Pour survivre dans la rue, ces filles sont prêtes à tout, même à vendre leur corps contre argent.
Afin de lutter contre ce phénomène, il faudrait sensibiliser ces enfants sur la gestion de leurs corps et celle de leurs cycles menstruels. Les suivre là où elles vivent pour, du même coup, limiter la propagation des maladies sexuellement transmissibles et le VIH.
En fait, la rue est un milieu dangereux. Beaucoup d’enfants qui y vivent sont exposés. Le gouvernement devrait prendre des mesures pour protéger ces filles. Au lieu que ces filles puissent échanger des faveurs sexuelles contre argent, elles peuvent apprendre des métiers et gagner autrement de l’argent. Bien plus, une assistance psychologique de ces filles s’avère nécessaire en plus d’une prise en charge adéquate.
Peu importe le milieu d’origine de ces filles, la rue n’est pas un endroit pour un enfant.