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Je m’appelle Adonis et j’ai 17 ans. Je suis enfant reporter dans la ville de Lubumbashi. Lors de la dernière session du Groupe d’amis des enfants et des ODD le 10 février 2025 à New-York, je suis intervenu en vidéoconférence pour parler de « la lutte contre le travail des enfants dans les mines ». C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur.
Dans les mines, les enfants manipulent des outils dangereux, ils portent des charges lourdes de minerai sur leur dos, etc. Ces enfants, qui travaillent toute la journée dans les mines, gagnent seulement 1 $ par jour. La dureté du travail fait que ces enfants ne sourient plus, ils sont épuisés et couverts d’épaisses couches de poussière.
Quelle est la réalité des enfants qui travaillent dans les mines artisanales de la République Démocratique du Congo ?
Ils sont là chaque jour. Ils creusent, concassent, transportent et trient les minerais. Étudier et jouer sont des rêves d’enfants qui se sont envolés. Ces enfants vivent une vie d’adulte. Quel est l’avenir de ces enfants qui sont dans les mines ? Il est sombre.
Adonis plaide depuis Lubumbashi contre le travail des enfants (@ponabana)
Les risques des enfants
Les mines artisanales sont des endroits sombres, suffocants et poussiéreux. Les enfants y travaillent de longues heures, sans protection adéquate. Ils sont exposés à des risques pour leur santé et leur sécurité. C’est un environnement horrible pour tout le monde, et encore plus pour les enfants.
La RDC est mondialement connue pour son cuivre et son cobalt, des matières premières très prisées dans le monde industriel.
Dans les mines artisanales, les enfants, les adolescents et les femmes sont peu alphabétisés et n’ont pas accès aux soins de santé ou à une alimentation saine. Ils sont exploités physiquement et parfois sexuellement.
Le travail des enfants est le résultat de la pauvreté et de la précarité des familles. Les enfants travaillent pour aider à augmenter les revenus des familles.
Situation précaire des enfants du Nord et Sud-Kivu
Actuellement, les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu connaissent une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent en raison des combats. Cette situation dure depuis plus de 30 ans et est due à l’abondance des ressources minières dans le sol.
Les enfants sont les premières victimes des conflits. Et pourtant, ces situations sont créées par les adultes.
Je plaide pour que nous les enfants de la RDC qui grandissons dans les zones minières puissions avoir le droit d’aller à l’école, de jouer et de grandir en toute sécurité. Le travail dans les mines est dangereux et nous empêche de vivre pleinement notre enfance.
Nous devons tous nous unir pour dire non au travail des enfants dans les mines et pour protéger leurs droits.
Je demande aux membres du Groupe d’amis des enfants et des ODD d’intensifier leurs efforts pour cette cause. Je leur demande aussi de continuer à soutenir les organisations qui œuvrent pour mettre fin au travail des enfants et faire entendre la voix des enfants.
Ensemble, nous pouvons faire la différence et construire un avenir meilleur pour les enfants.
