Bernice Ngoie, 14 ans, est enfant reporter de Lubumbashi, province du Jaut-Katanga.

Je m’appelle Bernice Ngoie, enfant reporter de la ville de Lubumbashi, province du Haut- Katanga, et j’ai 14 ans.  Dans mon école, le lycée Maungano, les élèves filles et garçons vont dans les mêmes toilettes.

Et pourtant, j’ai toujours remarqué que les filles et les garçons ne vont pas dans les mêmes installations.

« Depuis que je suis venu dans ce lycée, je n’aime pas aller aux toilettes. En fait, j’ai peur d’attraper des infections. Alors, une fois que je suis en classe, si j’ai envie de faire pipi, je préfère garder mon petit besoin au lieu d’aller aux toilettes. Il n’y a que deux toilettes pour toute l’école. Et elles sont sales. Une fois que je rentre à la maison, je peux me soulager », m’a raconté Louange, une élève du lycée.

 

Garder ses besoins jusqu’à la fin des cours

 

Louange n’est pas la seule à se plaindre des toilettes de son école. Beaucoup d’autres filles de son lycée ont dit qu’elles préfèrent garder leurs besoins jusqu’à la fin des cours pour rentrer les faire à la maison. Mais, garder ces envies de se soulager pendant longtemps peut aussi rendre les élèves malades en fait.

En plus de cela, il y a aussi des élèves d’une autre école qui partagent nos locaux dans les après-midi. Eux aussi, font leurs besoins un peu partout. Les toilettes sont juste impraticables.

L’article 3 de la convention internationale des droits de l’enfant, alinéa 3 stipule que « les Etats parties veillent à ce que le fonctionnement des institutions, services et établissements qui ont la charge des enfants et assurent leur protection soit conforme aux normes fixées par les autorités compétentes, particulièrement dans le domaine de la sécurité et de la santé et en ce qui concerne le nombre et la compétence de leur personnel ainsi que l’existence d’un contrôle approprié ».

Alors, pour la santé des élèves, les toilettes de notre lycée ne sont pas du tout aux normes. Je voudrais que les autorités et les personnes de bonne volonté puissent aider le lycée Maungano, dans la commune de la Kenya, ville de Lubumbashi, à avoir des toilettes séparées pour les filles et les garçons. Surtout que ces toilettes soient propres pour éviter aux élèves de tomber malade.

C’est un S.O.S que je lance pour la construction des installations sanitaires du lycée en difficulté car « mieux vaut prévenir que guérir ».