Je suis Josiane Mahamba, enfant reporter à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. J’ai raté mon examen à cause d’une journée ville morte. En fait, la société civile dans la province a décidé d’organiser une manifestation contre l’insécurité dans l’est du pays le 14 février dernier.
Avec cette manifestation, je n’ai pas pu aller à l’école. Et je ne suis pas la seule. En fait, je réalise que la paix est vraiment indispensable pour qu’on puisse étudier dans les meilleures conditions sans que perturbation. Très clairement, lorsqu’un pays n’est pas en paix, des conséquences sont énormes et surtout sur l’éducation des enfants.
À cause de la journée ville morte, les horaires de cours ont été perturbés dans plusieurs écoles. Moi et mes collègues sommes contrariées. L’examen qui était prévu a été reporté alors qu’on s’était déjà préparé pour le passer.
J’ai peur que d’autres manifestations ne viennent encore perturber notre programme au risque de rallonger un peu plus l’année scolaire.
Après l’examen, j’avais déjà prévu de participer au mariage de ma cousine avec une charge en moins. Mais, là, ce n’est plus possible. La date de l’examen repoussée coïncide avec la date du mariage. Je ne pourrai pas profiter pleinement du mariage alors que je serai préoccupée par l’examen.
Mon plaidoyer
Je souhaite que la paix soit rétablie dans mon pays, afin d’avoir une stabilité à l’école.
Il faudrait vraiment que la paix et la sécurité soient retrouvées dans l’est de mon pays. À cause de l’insécurité, plusieurs personnes sont victimes de massacre et des violences.
Je demande à l’Etat congolais d’assurer son rôle de sécuriser les personnes et leurs biens et de nous garantir la paix.