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Dans les écoles de la ville de Beni où j’habite, rares sont les enseignants qui connaissent la Loi portant Protection de l’Enfant. Mon professeur d’éducation civique et morale fait la différence et il nous motive.
Dans beaucoup d’écoles à Beni, des enseignants maltraitent les élèves. De temps à temps, ils les insultent et parfois leur donnent des punitions humiliantes.
Un samedi, un professeur de mon école est passé dans les salles de classe pour diffuser un communiqué : les élèves qui n’avaient pas contribué à hauteur de 50$ n’allaient pas avoir cours le lundi suivant. Un de mes amis a posé la question suivante : « monsieur j’ai déjà payé 49$ j’aurais droit aux cours ? ». Le professeur a profité de cette question pour humilier mon ami.
Après son départ, le professeur d’éducation civique et morale (ECM) qui enseignait dans notre classe était triste. Il nous a dit que ce que le professeur venait de faire n’était pas bon. « Je vous exhorte à ne pas devenir comme lui quand vous serez grand », nous a conseillé le professeur d’ECM.
Il faut vulgariser la Loi portant Protection de l’Enfant
Mon professeur d’ECM n’est pas d’accord avec les professeurs qui frappent les élèves parce qu’ils ont dérangé durant les cours. Il contre les châtiments corporels. J’ai d’ailleurs pensé à lui le 10 janvier dernier à l’occasion de l’anniversaire de la promulgation de la Loi Portant Protection de l’Enfant.
En tant qu’Enfant Reporter, je demande aux autorités compétentes de vulgariser les instruments juridiques qui protègent les enfants, notamment la Convention relative aux Droits des Enfants et la Charte africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant. Il faut aussi faire la promotion de la Loi portant Protection de l’Enfant car adopter une loi est une chose mais son respect dépend de sa vulgarisation.
L’éducation des enfants est le moteur du département d’une société