J’aime observer mon environnement. Alors, je regarde comment poussent les arbres, les lézards qui rampent, les insectes qui volent, les oiseaux, etc. J’aime beaucoup la nature. Et depuis mes 10 ans, mes parents ne prennent que des maisons avec de la verdure. Du coup, je passe beaucoup de temps sur la pelouse, sentir l’odeur des fleurs et tout ce que la nature peut m’offrir.
Je suis aussi impliqué sur les questions de l’environnement et du climat.
Je m’appelle Dan Lwaya et j’ai 15 ans. Je suis enfant reporter de Kinshasa. Alors, depuis quelques années, je suis le papa d’un arbre que j’ai planté et dont je prends soin. Je le protège autant que je peux. Je vous raconte comment cela a commencé.
Chaque geste compte
Si être activiste, c’est lutter pour une cause, alors je suis aussi activiste. Je lutte pour la préservation de la nature. À la maison, je nettoie la parcelle de temps en temps. Je trie les déchets avant de les jeter. J’évite d’en brûler autant que possible pour éviter de polluer davantage mon environnement. Mais j’ai remarqué que depuis quelque temps qu’il y a de moins en moins de verdure dans mon quartier. Les arbres sont coupés et remplacés par des constructions. C’est un peu la même tendance un peu partout dans la ville de Kinshasa. C’est un peu bizarre.
En fait, j’ai planté un manguier il y a de cela 4 ans. Je l’arrose et veille sur le manguier. Je ne voulais pas qu’on déracine mon arbre. En-tout-cas, je veillais sur cet arbre comme si c’était un enfant, mon enfant. C’est l’image que j’ai en regardant mon manguier. Je me sens responsable et je me dis que la vie et l’avenir de cet arbre dépend de moi, d’une certaine façon.
Un, deux, trois
Aujourd’hui, l’arbre a grandi. Il est même très grand. Un matin, j’ai trouvé un nid d’oiseau dessus. J’étais heureux. Pour moi, c’est un partage. Un arbre qui a reçu la vie la donne à son tour un abri pour la vie des oiseaux. Même si on a déménagé, je suis toujours autant heureux de passer devant notre ancienne parcelle et de voir que mon arbre va toujours très bien.
Pour les grandes vacances, je me suis donné une mission : redonner des couleurs à l’endroit où je vis actuellement. Je vais planter au moins un ou deux arbres. Comme cela, j’aurai l’impression d’avoir deux ou trois enfants.
En fait, je pense qu’il n’en faut pas beaucoup pour avoir un espace vert dans nos quartiers. Il suffit d’un peu de volonté. Chacun peut commencer par planter un arbre dans sa parcelle ou devant sa parcelle. Et si tout le monde le fait, on aura déjà le début d’un « quartier vert » et bien aéré. Le reste, c’est du nettoyage et une entente d’ensemble.
Ensemble, on peut rendre nos quartiers verts.
Encadreuse : Abigael Mwabe