Roland Kansime est enfant reporter de l'Ituri. Il a 16 ans.

En 2020, un rapport publié à Bunia sur la situation des déplacés installés dans un site indique que plus de 250 enfants présentaient des signes de malnutrition. Ce n’est pas normal. Quelque chose doit être fait.

 

La malnutrition c’est  en fait une carence ou un déséquilibre dans l’apport énergétique ou nutritionnel d’une personne. Les espaces ami des enfants sont gérés par la division provinciale des Affaires sociales avec l’appui financier de l’UNICEF. C’est quasiment les seuls endroits dans la ville aménagés pour le divertissement des enfants dans les sites. 

Je suis Roland Kansime, j’ai 16 ans,  je suis un enfant reporter en province de l’Ituri. Je me suis rendu au site de l’ISP/Bunia pour mieux comprendre la situation des enfants malnutris.

Depuis 2017, la ville de Bunia accueille plus de 40 mille déplacés y compris des enfants installés dans les sites de l’ISP et Kigonze à Bunia. Nombreux parmi eux trouvent difficilement de quoi manger durant leurs journées.

 

Nourrir les enfants dans les camps, un vrai défi

 

Malgré les efforts du programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres organisations humanitaires qui interviennent sur ces sites, la situation des enfants déplacés n’a pas évolué et reste un défi à relever. Deux fois par mois, des distributions de vivres sont organisées sur les sites. Mais, cela n’est pas toujours suffisant pour répondre aux besoins des enfants et des familles.

« Nous ne mangeons qu’une fois le jour. Nous sommes six dans notre famille. Chaque jour nous mangeons du haricot avec de la farine de maïs. Notre eau n’est pas toujours potable », m’a confié Josué, un enfant que j’ai croisé sur le site des déplacés à Bunia.

L’alimentation des enfants n’est pas variée en plus. C’est toujours le même plat, haricot et maïs. De temps à autre, il y a de la bouillie faite à base de farine de maïs.

Il y a trop souvent un problème d’accès à l’eau sur le site. Si rien n’est fait, cette situation peut avoir des conséquences sur la santé des enfants.

 

Le futur, c’est maintenant qu’il se prépare

 

 

À cause de la mauvaise alimentation, certains enfants sont exposés à la malnutrition aigüe et risquent d’être victimes de maladies graves. Mais aussi à certaines complications sanitaires.

Je pense que le gouvernement et les partenaires humanitaires devraient multiplier les efforts pour améliorer les conditions de vies des enfants dans les camps de déplacés. Il faut donc améliorer la qualité des aliments que les enfants mangent. Les enfants des camps de déplacés doivent au moins bien manger pour avoir une bonne santé.

Je prie le gouvernement de restaurer la paix dans notre province de l’Ituri pour sauver les enfants et les familles déplacés.

Les enfants sont l’avenir de demain. Et le futur, c’est maintenant qu’il se prépare.

 

Encadreur : Délice Wamusonia