Bakongo, 12 ans, est enfant reporter dans la ville de Kinshasa.

Il est 7 heures du matin quand mon grand-frère descend du taxi. Il est encore en retard à son école. C’est comme ça depuis un moment maintenant. Et cela est très embêtant. Il est en retard à cause des embouteillages.

 

Je m’appelle Bakongo et j’ai 12 ans. J’étudie à l’EP Kengo et je suis enfant reporter de Kinshasa.

Mon école se trouve au quartier Ozone dans la commune de Ngaliema. Et depuis quelque temps, y arriver est difficile.

 

Impossible d’y échapper

 

En fait, il est difficile d’éviter les embouteillages pour aller à mon école. Ces embouteillages commencent très tôt. Mon grand frère étudie à l’Athénée de la Gombe. Avant, même quand il quittait la maison tard, il pouvait circuler facilement et arriver rapidement à la Gombe. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. D’ailleurs, il est toujours puni pour ses retards malgré le fait qu’il sort beaucoup plus tôt maintenant. Oui. Il sort maintenant à 5 heures du matin. Et même à cette heure-là, la circulation n’est pas toujours fluide.

 

Les problèmes commencent lorsqu’on arrive à la station qui se trouve près du centre supérieur militaire. En fait, il n’y a pas de parking à cet endroit. Et la station sert d’arrêt pour les bus de transport en commun. Du coup, plusieurs véhicules s’arrêtent au milieu de la route pour laisser monter ou descendre les clients. Il faut ajouter à cela les camions qui ralentissent la circulation et les motards qui s’arrêtent n’importe où et n’importe comment.

Conséquence logique ? Embouteillages. Parfois, il y a des gens qui essaient de réguler la circulation. Mais, rien n’y fait.

Et pour rentrer à la maison, c’est la même scène ou pire. Mais, on n’a pas vraiment le choix.

 

On a du mal à aller à l‘école

 

Moi, j’habite à quelques avenues de mon école. Même là, je suis dérangé par les embouteillages. Je n’imagine même pas ce que vivent les élèves qui habitent plus loin.

 

En fait, je pense que cette situation complique nos conditions d’apprentissage. Parfois, certains élèves arrivent en retard et sont déjà fatigués et n’ont plus envie d’apprendre. Quand on se lève le matin, on est déjà fatigué lorsqu’on pense à ce qui nous attend. Souvent, je me dis que s’il y a moins de motos sur la route, peut-être que la situation serait simple.

On n’y peut rien. On va à l’école.