Après ma sensibilisation sur la planification et la budgétisation en faveur des droits de l’enfant et du plaidoyer, j’ai décidé de participer. Pour moi, c’est un déclic en plus depuis que j’ai décidé de m’engager pour la promotion et la défense des droits de l’enfant. Je m’appelle Dahlia Givunza, j’ai 14 ans et je suis enfant reporter de Kinshasa.
Ce lundi 16 juin, c’est la célébration de la Journée de l’Enfant Africain. Pour mieux célébrer cette journée, nous avons passé deux journées de formation sur le budget, le plaidoyer et un rappel des notions de participation. En 1976 en Afrique du Sud, des élèves sont massacrés à Soweto lorsqu’ils réclament une éducation de qualité. C’est pour que leur combat ne soit pas oublié qu’on commémore chaque 16 juin la mort de ces enfants.
Alors, pour cette année, le thème de la journée est : « La planification et la budgétisation des droits de l’enfant : Progrès depuis 2010 ». L’idée est de savoir ce qui a été fait depuis 2010 en faveur des droits de l’enfant. De cette évaluation, on saura ce qui reste encore à faire.
Pendant les journées de préparation à la célébration du 16 juin, Carmel de la section communication de l’UNICEF nous a parlé de la participation de l’enfant qui est à la fois un droit et un principe de la Convention relative aux droits de l’Enfant. Il a expliqué que participer, c’est être impliqué volontairement et en connaissance de cause dans les décisions qui nous concernent. Cette phrase est restée dans ma tête. Il m’a ouvert les yeux. Dans ma tête, j’ai décidé de participer davantage à la promotion et la défense des droits de l’enfant. La question me parle davantage.
Pour un Congo digne des enfants
En fait, j’ai compris qu’on peut contribuer à créer un pays digne où les enfants peuvent jouir de leurs droits. Pour moi, un Congo digne des enfants, c’est un Congo où les problèmes des enfants sont résolus. C’est ce pays où des efforts sont fournis pour améliorer les conditions de vie des enfants.
Un Congo digne, c’est cette nation où les questions de malnutrition, d’éducation, etc. ne sont plus un problème. J’espère voir un Congo qui aura des résultats positifs dans ses différents combats en faveur des enfants. Avec le temps, on parlera des réalisations de la RD Congo en faveur des enfants. Pour l’instant, nous avons encore du chemin à parcourir.
Aujourd’hui, en RDC, des enfants sont encore victimes de violences et ne jouissent pas pleinement de leurs droits. Il y a des enfants qui ne vont pas à l’école et d’autres sont obligés de travailler pour survivre et subvenir à leurs besoins.
Avec les autres enfants reporters, nous avons pris une décision : nous allons plaider pour les droits de ces enfants. En fait, même si l’Etat prévoit un budget chaque année pour différents secteurs, les fonds alloués aux droits de l’enfant ne sont pas suffisants pour couvrir tous les besoins. Nous allons demander que des mesures soient prises pour s’assurer que les fonds alloués aux secteurs qui touchent les enfants sont à la hauteur des besoins des enfants.
Mon plaidoyer
En fait, je suis fière d’avoir participé à ce webinaire pour préparer la Journée de l’Enfant Africain. Ma perception des questions de l’enfant a changé. J’ai compris que nous, enfants, pouvons influencer les décisions des adultes et changer les choses.
Après cette expérience, j’aimerais voir plus d’autorités impliquées sur les questions des droits de l’enfant. Je voudrais aussi voir les enfants avoir accès à une éducation de qualité. C’est vrai qu’il y a déjà la gratuité de l’enseignement au primaire.
Une éducation de meilleure qualité va ensemble avec les bonnes conditions de travail pour les enseignants. Les enseignants doivent aussi être bien payés pour mieux assurer les enseignements des enfants dans les écoles où la gratuité est effective.
L’avenir de la nation congolaise dépend de la qualité de l’éducation qu’on donne aux enfants aujourd’hui.