À Goma, Joelle Ntabe, 23 ans, est propriétaire d’un atelier de couture. Malgré les conditions difficiles, elle refuse de baisser les bras. La résilience.
En plus de la couture, Joëlle se prend de passion pour le maquillage. Un autre talent qu’elle découvre alors qu’elle est coincée à la maison.
De la couture au maquillage
À cause de l’insécurité près de chez elle, Joëlle ne sait pas sortir. Il y avait des coups de feu. Elle change sa routine. « Cela fait deux jours que je suis confinée à la maison. Aujourd’hui, j’ai décidé de perfectionner mon talent de maquilleuse », raconte-t-elle, en appliquant soigneusement des touches de poudre, colorée, sur son visage.

Une jeune fille apprend à se maquiller (@ponabana)
Son atelier, où elle emploie exclusivement des jeunes filles, est à l’arrêt. Si elle ne s’occupe pas l’esprit, elle est envahie par l’angoisse. « Déjà qu’en temps normal, c’est difficile pour nous de trouver des clients. Maintenant, la vie tourne au ralenti. Notre entreprise commençait à grandir et puis, d’un coup, il faut tout arrêter », confie Joëlle, le regard perdu. Elle a un peu d’appréhension pour les prochains jours.
À Goma, Joëlle ne veut pas rester enfermée sans rien faire. « Je me maquille pour faire passer le temps. Mon ambition est de créer une grande entreprise qui place la femme au cœur de l’innovation et de la créativité », explique-t-elle. Elle s’exerce pour avoir la main.
Joëlle voudrait suivre une formation en maquillage pour avoir une autre qualification qu’elle va mettre à contribution, en plus de la couture.
Encadreuse: Esther Ushindi