Le 16 juin de chaque année, nous commémorons la Journée de l’Enfant Africain. Des enfants massacrés sous l’apartheid à Soweto en Afrique du Sud. Pour moi, célébrer cette journée, c’est rappeler l’histoire. Et nous devons en parler.
Je m’appelle Espérance Wanet, j’ai 17 ans et je suis enfant reporter de Kinshasa.
En 1976, des enfants sont sortis dans les rues de Soweto pour réclamer leur droit à l’éducation. Leur manifestation a été réprimée dans la violence avec des morts. Plus tard, cette date a été retenue pour célébrer l’enfant africain. En fait, je pense que la journée de l’enfant africain ne fait pas que célébrer l’enfant. Elle rappelle les luttes, les espoirs et les défis qu’ont de nombreux enfants en Afrique. C’est aussi l’occasion de réfléchir aux questions des droits de l’enfant tel que l’accès à l’éducation, la protection, etc.
Le lundi 16 juin 2025, nous avons célébré la journée de l’enfant africain sur le thème : « planification et budgétisation des droits de l’enfant : l’avenir de nos enfants passe par un engagement commun ». Mes amis enfants reporters et moi avons rencontré quelques autorités qui pouvaient répondre aux multiples questions des enfants.
Nous sommes les patrons de la soirée
Pour la célébration de cette année, les enfants sont partout. Denise, une amie enfant reporter, est à la modération avec un adulte de l’UNICEF. Melissa, 17 ans, enfant reporter comme moi, traverse la salle, micro à la main, pour discuter avec les enfants et les autorités présentes. Faveur, Consolation, Manassé et Roberto ont dit le mot de plaidoyer. D’autres enfants reporters ont posé des questions aux autorités. Chaque autorité est accompagnée d’un enfant dans la salle. Comme l’ont dit les modérateurs, nous sommes les patrons de la soirée. Et nous l’avons bien senti.
Nous avons eu un échange avec la ministre d’Etat chargée de l’environnement, la ministre du genre, famille et enfant ainsi que d’autres autorités présentes. À l’ordre du jour, les problèmes liés au budget et aux droits de l’enfant. En fait, on voulait savoir pourquoi la RDC ne remplit pas ses engagements nationaux et internationaux sur les droits de l’enfant. Nous avons aussi parlé d’autres enfants qui n’ont pas accès à l’éducation et aux soins de santé. Il y a aussi la situation des enfants victimes des violences sexuelles.
La ministre chargée de l’environnement, représentante de la Première ministre à cette activité, nous a parlé de quelques avancées de l’Etat congolais en matière des droits de l’enfant. Elle nous a aussi dit que d’autres mesures sont en cours d’exécution.
Mon plaidoyer
En fait, je pense qu’on devrait continuer de nous offrir un cadre d’échange avec les autorités. Cela nous permet de partager nos préoccupations et d’être informés des avancées dans les secteurs qui nous concernent. J’aimerais plaider pour qu’on organise plus souvent ce genre de rencontre pour que les problèmes des enfants soient directement transmis aux autorités. Et que plus d’enfants participent à ces échanges.
Encadreuse : Abigael Mwabe