Le 16 juin de chaque année, le monde célèbre la Journée de l’Enfant Africain. Pour la célébration, des enfants reporters et moi avons eu un après-midi d’échange avec quelques autorités à Kinshasa.
Pour moi, c’était la première fois que je voyais les autorités présentes dans une salle. J’ai réalisé que s’engager pour les droits de l’enfant n’est pas une blague. C’est une responsabilité. Parler au nom d’autres enfants du pays.
J’ai compris qu’être enfant reporter, c’est avoir l’occasion de plaider pour d’autres. Mais c’est aussi l’occasion de sensibiliser les adultes sur leur rôle dans la vie des enfants. Je m’appelle Alvin Basunga. J’ai 15 ans et je suis enfant reporter de Kinshasa.
Des enfants morts pour leurs droits
En fait, je ne connaissais pas vraiment l’histoire du 16 juin. J’ai appris qu’à cette date, des enfants ont été massacrés à Soweto. Ils réclamaient leur droit à l’éducation. C’est en 1991 que l’Union Africaine prend l’initiative de décréter cette journée comme étant la Journée de l’Enfant Africain.
Cette année, à Kinshasa, nous avons célébré la journée de l’enfant africain sous le thème : « Planification et budgétisation des droits de l’enfant : l’avenir de nos enfants passe par un engagement commun ». Pour moi, ce thème appelle chacun à prendre conscience de sa part de responsabilité sur les sujets qui touchent les enfants.
Quelques jours avant cette journée, j’ai participé à un webinaire qui parlait de la planification et de la budgétisation. Une question qui concerne les différents aspects de la vie des enfants. On nous a appris que chaque année, le gouvernement congolais met en place un plan national pour répondre aux besoins des populations.
Le budget alloué à chaque secteur est voté par le parlement avant que les fonds ne soient décaissés et remis à chaque ministère. C’est comme cela qu’ils peuvent résoudre les problèmes des enfants, etc. Malheureusement, en RDC, les droits de l’enfant sont encore violés. Par exemple, 45 % d’enfants aujourd’hui souffrent de malnutrition chronique. 7% d’enfants sont trop minces pour leur taille et 25% sont trop petits pour leur âge. Cela montre qu’il y a encore beaucoup à faire. L’idéal c’est d’arriver à 0 % d’enfants malnutris. Sinon, il faudra réduire sensiblement les chiffres actuels pour avoir des indices et indicateurs favorables. Nous en avons parlé avec les autorités. Je sais que des bonnes mesures seront prises.
Journée mémorable
J’ai beaucoup aimé la célébration de la Journée de l’Enfant Africain. Pour moi, c’était à la fois l’occasion de voir certaines autorités, et de faire parvenir la voix des enfants qui n’ont pas pu être dans cette salle. J’espère que des mesures seront prises pour que les secteurs qui touchent l’enfant soient mis en avant dans l’exécution du plan national d’action. J’aimerais voir beaucoup plus d’enfants venir participer à ce genre d’activité.