Je m’appelle Tychique Katabe, enfant reporter de Kipushi, dans la province du Huat-Katanga. J’ai 15 ans. Kipushi est une ville située à 30 km au sud-ouest de la ville de Lubumbashi. Aujourd’hui, je vous fais découvrir Kichangalayi, cet endroit séduit les visiteurs à Kipushi.
Kichangalayi est un site d’environ 3 km de large et 8 km de long. Cet endroit presque désertique à cause de la pollution de l’environnement est devenu aujourd’hui un milieu très attractif. Touristique, en fait.
Comment Kichangalayi est devenu un désert ?
Kichangalayi a été pollué avec le rejet des déchets de la Gécamines, il y a de cela quelques années. Tout commence avec la production du cuivre et surtout du cobalt par la Gécamines. Le lavage de ces produits nécessite de l’eau. À cette eau, il faut rajouter de l’acide sulfurique. La question qui mérite d’être posée, c’est celle de savoir où va l’eau après lavage. C’est ici que commence la pollution de Kichangalayi.
Le site était devenu le bassin qui recevait l’eau contenant l’acide après lavage du cuivre et du cobalt. Ainsi, au fil du temps, les arbres et les herbes ont été ravagés par les produits chimiques rejetés dans les eaux usées. Depuis, Kichangalayi est devenu un véritable petit désert.
Kichangalayi se transforme en site touristique
Lauriane, 17 ans, habite Kipushi. Je l’ai trouvée en pleine nage au lac volant. Elle m’explique : « Kichangalayi est divisé en trois zones : Kichangalayi I, II, et III. Dans la Zone II, il y a le lac volant. » C’est dans cette zone II où se font presque toutes les activités de tourisme et de divertissement. « Ici, nous venons pour des séances photos, les artistes musiciens viennent se produire, les footballeurs viennent s’y entraîner, et même la natation c’est ici. Il se passe ici plusieurs activités. Les motocyclistes et chauffeurs y viennent pour leurs premiers essais », a-t-elle dit.
Il faut valoriser le site de Kichangalayi
Ce milieu attire non seulement les habitants de Kipushi, mais aussi, ceux de Lubumbashi, Kolwezi, Kasumbalesa, Likasi, etc., des villes proches. Kichangalayi est beau. La plaine s’étend avec un paysage propice à la détente. Même le coucher du soleil sur le lac est juste beau à contempler. Les enfants de Kipushi viennent aussi pour s’amuser.
Lauriane demande aux autorités de Kipushi de valoriser ce site. On peut y construire des hangars ou des tentes pour accueillir les visiteurs dans de meilleures conditions.
À Kichangalayi, le temps est agréable pendant la saison sèche, alors qu’il fait froid un peu partout ailleurs. Je voudrais vraiment que les autorités puissent entendre la demande de Lauriane et y répondre favorablement.
Encadreur : Christian Katondo