Je m’appelle Choisie Nseka, et je suis enfant reporter de la ville province de Kinshasa. Le 05 Septembre, c’est la rentrée scolaire. L’excitation et l’inquiétude s’affichent sur le visage des parents qui viennent accompagner leurs enfants à l’école. L’augmentation du prix des fournitures scolaires ne cesse d’inquiéter des parents et ne permet pas à certains d’envisager le retour à l’école de leurs enfants dès le premier jour.
Une rentrée des classes timide
Dans mon quartier, dans la commune de Mont Ngafula, beaucoup de parents n’ont pas envoyé leurs enfants à l’école ce matin. Sur mon avenue, je suis sortie seule en bleu-blanc ce matin du 05.
La semaine avant la rentrée, j’ai échangé avec quelques enfants et parents, afin de savoir comment ils se préparent pour la rentrée. Et Sephora, une fillette de la 5ème primaire m’a dit : « Comment voulez-vous que je reprenne les cours le 05, alors que mes parents ne m’ont rien acheté parce que le sac, l’uniforme et les chaussures coutent cher ? Je veux bien aller à l’école pour revoir mes amis et étudier ».
Une situation économique morose
Maman Mado, une dame de mon avenue dit : « J’ai cinq enfants. Trois sont à l’école secondaire et deux en primaire. Je ne sais pas comment faire pour les envoyer tous à l’école cette année. Je suis vendeuse de pains. Jusque là j’ai acheté les fournitures scolaires pour ceux de secondaire seulement. Les autres vont attendre que je réunisse un peu plus d’argent. Les fournitures coûtent cher ».
Junior, un enfant de 2ème secondaire dit : « cette rentrée scolaire a beaucoup pesé sur mes parents. Ils ont d’abord acheté des fournitures pour mes grand-frères. Moi je vais commencer l’école plus tard, le temps que me parents trouvent de l’argent pour m’acheter tout.
Les enfants sont motivés à aller à l’école, mais le manque de moyens de leurs parents les en empêche.
Penser à rattraper le retard
Les écoles sont bien prêtes à recevoir les enfants, mais ces derniers ne sont pas encore prêts pour y retourner. Les cours vont débuter normalement, sans attendre les retardataires. Les enfants qui vont commencer en retard auront du mal à se rattraper, et certaines notions ne seront peut-être plus révisées pour eux. Cela aura certainement des répercussions sur leurs résultats. Ils sontpréjudiciés alors que le ratrd qu’ils cnnaissent de dépend pas de leur volonté.
J’aimerais que les écoles accordent une mesure de grâce aux enfants qui n’ont pas encore commencé les cours, en recapitulant les notions qui seront vues pendant leur absence.
J’appelle le gouvernement à baisser le prix des fournitures scolaires, afin que tous les parents soient en mesure de bien préparer la rentrée scolaire des enfants.