David a rejoint le Club d'Ecoute pour Enfants en 2012. Deux ans après, il en est devenu le porte-parole puis en 2015, le coordonnateur. La même année, David est devenu Enfant Reporter. Il présente également diverses émissions sur les droits de l'Enfant. "Parler des droits de l'Enfant via les médias, c'est ma préférence". David étudie le droit à Bunia et rêve de travailler à la défense des droits des plus vulnérables. David joined the Children's Listening Club in 2012. Two years later, David became the spokesperson and in 2015 the coordinator. That same year, David became a child reporter. Since 2014, David has hosted various programmes on child rights.  "I want to use the media to talk about child rights”. David studies law in Bunia and dreams of working to protect the rights of the most vulnerable. He says he will always work for children.

Journée de l'Enfant AfricainDeux décennies et demie se sont écoulées depuis la première commémoration de la Journée de l’Enfant Africain et, une cinquantaine d’années depuis l’indépendance d’un bon nombre des pays africains. Les crises politiques, les guerres, les conflits et les tensions ne cessent de chambarder le continent. La paix est loin d’être une réalité ; réalité malheureuse qui fait du respect de droit de l’enfant une vraie utopie. En mémoire de ces braves enfants de Soweto ; la célébration de la Journée de l’Enfant Africain 2016 a été célébrée dans la province de l’Ituri en RDC comme sur l’ensemble du continent africain.

La Journée de l’Enfant Africain sous le signe des droits

Nous, Enfants Reporters de l’Ituri, avons réalisé une série d’activités en marge de la Journée de l’Enfant Africain en collaboration avec le Club d’Ecoute pour Enfants et le Parlement d’enfants, sous la coordination de l’ODH et du Bureau Genre, Famille et Enfant.

La Journée a, cette année, été célébrée sous le thème « Conflits et crises en Afrique ; protégeons les droits de tous les enfants ». La Résolution 1612 des Nations Unies a explicité la thématique en reprenant les six violations graves des droits de l’enfant en cas de conflits armés.

Ce thème et les instruments juridiques relatifs aux droits de l’enfant (CDE, LPPE, Charte africaine sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant) ont fait l’objet  de nos séances de causeries interactives dans diverses écoles de la place. Les élèves et enseignants n’ont pas caché leur satisfaction quant à ces nouvelles notions sur les droits et devoirs de l’Enfant.

unicef-drc-2016-jea-preparation

Une causerie éducative avec les enfants détenus au quartier spécial pour enfant à la prison centrale de Bunia organisée. Nous en avons profité pour remettre à ces enfants quelques des draps, lames torches,  savons, habits,… offerts par UNICEF et MONUSCO. Pour terminer la journée du 14 juin, nous avons organisé un jeu public dans le nouveau quartier Hoho avec une production de danses, théâtres, couplé à la sensibilisation sur le thème de la Journée de l’Enfant Africain.

Une implication à tous les niveaux contre le recrutement des enfants

Le 16 juin, tout a commencé par l’hymne national, après l’arrivée de Son Excellence Mr. le Vice-Gouverneur de la province de l’Ituri dans l’enceinte de la MONUSCO où enfants, femmes, étudiants ainsi que différentes autorités tant étatiques que non étatiques étaient réunis pour participer aux activités de la journée.

Au nom de tous les enfants de l’Ituri, Natasha a pris la parole pour le mot de circonstance : « … la lutte continue et elle est rude, nous disons non à l’utilisation des enfants dans les forces et groupes armés, laissez-nous en dehors de vos conflit car notre place est en famille et à l’école… ». Elle a lancé un appel à toutes les autorités présentes à s’impliquer  dans la restauration de la paix dans les zones en conflit et assurer plus particulièrement la protection de l’enfant dans ces zones.

unnicef-drc-2016-jea-discour

UNICEF pour sa part, à travers le Docteur Mulaye Sangare a présenté le travail effectué dans le cadre de son programme de coopération avec le gouvernement de la RDC « 0 enfants dans les forces et groupes armés ». Il a précisé que : « Rien qu’en 2015, nous avons dénombrés 331 enfants – dont 105 filles – sortis des groupes armées œuvrant dans le Sud-Irumu. Et pour l’année en cours, jusqu’ au mois de juin, nous avons réussi à sortir 91 enfants – dont 33 filles. » Ensuite il a appelé tous les acteurs humanitaires et étatiques à se mobiliser pour contribuer à  mettre fin au recrutement des enfants dans les groupes armées du Sud-Irumu et Mambasa.

Le vice-gouverneur, Son Excellence Mr Pacifique Ketha, a reconnu la souffrance des enfants dans les zones en conflits et a souligné les efforts fournis par le gouvernement et ses partenaires pour que cessent les tragédies qui malheureusement, continuent dans certains territoires de la province de l’Ituri. Il a exprimé leurs objectifs : « nous aimerions parvenir à 0 violences, viols et recrutements dans la province de l’Ituri ». Martelant l’importance de la scolarisation des enfants, il a félicité le travail des différents partenaires et plus particulièrement celui des structures de participation d’enfants. Sans ce travail de plaidoyer, on serait loin d’imaginer les résultats actuels.

Apres ces interventions, les scénettes, poèmes, sketchs ont été mis en scène par les enfants Club d’Ecoute pour Enfant et des élèves de plusieurs écoles. Ensuite j’ai dirigé un jeu de questions-réponse pour vérifier les effets des séances de sensibilisation que nous avions organisé. Très riche en couleurs, cette journée s’est terminée par un match de football opposant le Club d’Ecoute pour Enfants au Parlement d’Enfants et  par un concert musical organisé avec l’appui logistique de l’UNICEF, d’ODH et de la MONUSCO.

unicef-drc-2016-jea-evenement

Plaidoyer pour la paix

Si le recrutement d’enfants a fait l’objet de la plupart des interventions, c’est parce qu’il s’agit de la violation la plus observée en Ituri par rapport aux 5 autres violations graves soulevées par la Résolution 1612.

La protection de l’enfant dans les zones en conflit, comme dans province de l’Ituri, reste un grand défi à relever. La crise du Grand Nord se déporte peu à peu vers le territoire de Mambasa et Irumu ; les populations se déplacent massivement. La protection de l’enfant devient encore plus une priorité.

Les raisons de la recrudescence des crises et conflits en Ituri restent inconnues pour nous, mais nous demandons aux les autorités politiques de faire cesser ces conflits afin de donner aux enfants de l’Ituri mais aussi à tous les enfants congolais plus de chance de s’épanouir dans un environnement idéal.