Faveur Maniku, 16 ans, est Enfant Reporter de la ville de Kinshasa. Elle a participé au Forum des Filles de la RDC en 2022.

Je m’appelle Faveur Maniku et vis à Kinshasa. En fait, je suis habitué à la chaleur et je vis avec depuis des années.

Depuis quelques semaines, la chaleur est devenue insoutenable à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

Certains pensent que c’est le réchauffement climatique. D’autres parlent de canicule. Et ceux qui sont superstitieux pensent que c’est la punition de Dieu à cause des péchés. Il y a aussi des personnes qui pensent que c’est la fin du monde ou que c’est l’ange qui gère la chaleur est en colère ces derniers temps et rajoute de l’huile ou du pétrole à un grand feu imaginaire. Une chose est sûre, il fait chaud.

Les journées sont plus dures et c’est compliqué de vivre. Je suis fatigué à la fois physiquement et psychologiquement. En classe, il est quelques fois difficile de bien suivre les cours à cause de la chaleur, surtout autour de 12 h, quand le soleil est au Zénith.

Bien qu’il y ait des arbres dans mon école, j’ai constamment besoin de m’éventer. Malheureusement, ce geste est perçu comme un signe d’impolitesse quand on le fait devant un enseignant.
Du coup, je ne peux m’éventer que quelques secondes entre deux cours pendant le changement de professeurs.

 

Les petits ventilateurs ont du succès 

Beaucoup de mes camarades ont des petits ventilateurs pour s’aérer. Le prix de ces ventilateurs a augmenté avec la canicule. Chacun a également sa gourde pour s’hydrater.

Avec la chaleur qu’on vit, il y a quelque chose qui ne quitte pas ma tête. En fait, je me dis que si on vit ces vagues de chaleur. Nous avons une certaine responsabilité par notre attitude face à l’environnement. Le changement climatique est provoqué par toute cette pollution de l’environnement, en particulier les bouteilles plastiques. Je pense. Pour moi, ces vagues de chaleur riment avec pollution de l’environnement.
Arrêtons de polluer. Si non, nous allons vivre des épisodes plus chauds qu’aujourd’hui.

Je crois que nous allons prendre conscience, collectivement.