Jonathan Mbuyi est enfant reporter de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.

Je suis Jonathan Mbuyi, enfant reporter de la ville de Lubumbashi. En fait, cette année 2022, la journée mondiale de l’enfance a été célébrée sous le thème : « un enfant, un sport, un droit ». Alors, j’en ai profité pour rencontrer quelques enfants qui pratiquent le sport à Lubumbashi. Cela est devenu pour eux une nécessité, plus qu’un simple divertissement à Lubumbashi.

 

Joyce est une fille de 14 ans. Elle joue au football et a marqué plusieurs buts pour son équipe. Elle se sent heureuse. « Oui j’adore jouer au foot ! », s’exclame-t-elle. Joyce a vu comment le sport a amélioré sa condition physique. « Je fais le sport depuis quelques années maintenant. Avant je tombais souvent malade. Mais depuis que je joue au foot, je me sens mieux et tombe moins malade. Le sport est un peu comme l’astuce de grand-mère qui m’a guérie au fil des années », se réjouit Joyce.

 

Le Docteur Gabriel, pédiatre, raconte beaucoup d’anecdotes au sujet des bienfaits du sport. « J’ai reçu une fille de 13 ans, elle était accompagnée de ses parents. La fille avait des jambes enflées. Je lui ai prescrit un médicament exceptionnel : le sport. J’ai demandé aux parents d’encourager leur fille à faire le sport et elle ira mieux. Cela s’est produit comme je l’avais envisagé », se félicite le Docteur.

 

 

Apprendre des valeurs

 

Pour monsieur Gaël, enseignant et encadreur sportif, « le sport et l’activité physique sont importants pour le développement de l’enfant. Les connaissances et aptitudes emmagasinées durant le jeu contribuent fortement au développement, non seulement du corps, mais aussi de l’esprit de l’enfant. Le sport ne doit pas être considéré comme un simple jeu car il permet aussi à l’enfant d’apprendre des valeurs importantes comme l’honnêteté, le travail d’équipe, le fair-play, le respect de soi et des autres ainsi que le respect de règles ».

 

Nathan, 15 ans, n’a pas attendu pour se mettre au sport. Il joue au basket et a des grands rêves dans sa tête. Du coup, le basket n’est plus qu’une simple distraction. « Je joue au basketball pour deux raisons : être en bonne santé et devenir une star de la NBA un jour, un peu comme Bismack Biyombo».

 

 

Est-il facile de faire du sport à Lubumbashi ?

 

Les jeunes qui aiment le sport n’ont plus assez d’espace libre pour la pratique. En plus, il n’y a pas non plus assez d’infrastructures accessibles à ces jeunes dans les quartiers. La situation est similaire même dans les écoles.

 

Je demande aux autorités de voir comment construire des nouvelles infrastructures sportives pour mieux encadrer les jeunes à Lubumbashi. En fait, certains terrains où les jeunes pouvaient jouer ont été vendus ou carrément spoliés. Les autorités devraient veiller à ce que les terrains et autres aires de jeux des enfants ne soient pas spoliés. En plus, quand les jeunes sont occupés à pratiquer le sport, ils ont moins le temps de verser dans la délinquance. Le sport peut leur offrir un meilleur encadrement et aussi les discipliner.