Jacqueline B est un enfant reporter de la ville de Bunia

Je suis  Jacqueline Batsulu. J’ai 15 ans et je suis enfant reporter de la ville de Bunia, dans la province de l’ituri. Avant la gratuité, les parents avaient du mal à payer les frais scolaires de leurs enfants. D’autres étaient même obligés de laisser leurs enfants chômer à la maison, faute d’argent.

 

Avec l’avènement de la gratuité à l’école primaire, les parents ont été soulagés par cette  décision louable de notre Président de la République.  Beaucoup d’enfants qui chômaient à la maison ont  finalement regagné l’école.

 

La gratuité a généré d’autres problèmes

Avec la gratuité, il y a surpeuplement des salles de classe. Certains parents qui avaient des enfants dans les écoles privées, les ont ramenés dans les écoles publiques pour minimiser le coût social de la vie. De ce fait, les enfants étudient dans de mauvaises conditions, et les enseignants ont du mal à s’occuper d’eux. Cela se constate dans plusieurs écoles publiques de la Ville de Bunia. Dans certaines salles de classe, les enfants sont obligés d’étudier debout, faute de bancs.

 

Une salle de classe de Bunia

Une salle de classe de Bunia (@ponabana)

Des mesures urgentes à prendre

Malgré la gratuité, les responsables des écoles continuent à demander  des petits frais  aux parents. Ils serviraient soi-disant, à aider les enseignants qui n’ont pas encore de numéros matricules.

Pour moi, la gratuité est une très bonne initiative, et pour qu’elle réussisse, notre gouvernement dans son ensemble, et le ministère de l’éducation doivent prendre des mesures adéquates. Comme par exemple construire de nouvelles salles de classe qui répondent aux normes, limiter le nombre d’élèves par classe et par école pour éviter tout surpeuplement, améliorer le salaire des étudiants et mécaniser ceux qui ne le sont pas encore. En le faisant, cela aura un impact positif sur l’éducation des enfants.

 

Encadreur : Délice Wamusonia.