Il y a deux ans, le cours d’éducation physique et sportive avait été suspendu dans les écoles de Kipushi pour respecter les gestes barrières et limiter la propagation de la COVID-19. Ces cours ont aujourd’hui repris.
Alors que les cours d’éducation physique et sportive avaient été suspendus pour limiter la propagation de la COVID-19, ils ont repris alors que la pandémie existe toujours. Qu’est-ce qui a alors motivé les écoles à reprendre ces cours ?
En tant qu’Enfant Reporter, je suis allée rencontrer Jean-Marie Kabenga, un professeur qui donne cours à l’Institut Mulumba Lukoji de Kipushi.
Les élèves sont motivés
A l’Institut Mulumba Lukoji, les élèves sont contents de participer au cours d’éducation physique et sportive. Durant le cours, les 35 élèves de 7ème année sont rangés en cercle autour de leur professeur. Tout en respectant la distanciation physique d’un mètre, ils suivent les instructions du professeur. Ils ne sont pas habillés en tenue de gymnastique. C’est pour eux la première séance après deux ans de suspension.
Un élève s’est confié à moi en me disant que « ce cours nous a tellement manqué. C’était pour nous un cours de détente. Ça fait deux ans qu’on ne faisait plus d’exercices d’EPS. Aujourd’hui, je suis très content et mes amis sont très heureux de revenir sur ce lieu de sport. »
Les élèves apprennent des exercices basés sur les gestes barrières
J’ai été surprise de voir les élèves exécuter les gestes barrières sous forme d’exercices physiques. Les élèves ont appris cinq gestes significatifs :
- Former un toit au-dessus de leur tête à l’aide de leurs mains : un message pour les encourager à rester à la maison ;
- Cacher leur nez et leur bouche en se servant de leurs mains : une invitation à porter le masque ;
- Frotter leurs mains : un geste qui rappelle la nécessité de se laver les mains régulièrement ;
- Rester en position fixe loin des autres : un message qui renvoie au respect de la distanciation d’un mètre ;
- Plier le creux du coude en cachant le nez et la bouche : un rappel pour dire qu’il faut tousser ou éternuer dans le creux du coude.
Danser comme punition
Pendant le cours, les élèves exécutent ces gestes en suivant les instructions du professeur. L’objectif était de fixer les habitudes de protection pendant cette période de la COVID-19. Les élèves participants ont encore appris comment se promener dans un lieu public, particulièrement au centre-ville.
Les élèves qui ne suivent pas les instructions du professeur ont une punition très particulière : ils doivent se mettre au centre du cercle et danser.
Entre l’ancienne méthode et la nouvelle méthode, qu’est-ce qui a changé ?
Jean-Marie Kabenga a bien établi la différence entre les deux méthodes. « L’ancienne méthode ne tenait pas compte de certaines contraintes comme la distanciation. Les élèves pouvaient être en contact physique et cela ne posait aucun problème. La nouvelle méthode est basée sur les jeux : dans tout ce que nous faisons, nous insistons pour que les mesures barrières soient respectées. »
Les enfants et les jeunes ont besoin d’exercices physiques pour se développer. Je remercie les inspecteurs ainsi que les professeurs d’éducation physique et sportive pour cette innovation. Avec mes amis, nous venons de reprendre nos exercices physiques en groupe.
Encadreur: Christian Katondo