Nathalie Mazinge, jeune reporteur de la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu.

Barthelemy BENDA est un jeune facilitateur venu de Goma, dans la province du Nord-Kivu, et membre de l’organisation “Change your world”. Il passe toutes ses journées avec les déplacés de Goma installés dans le camp de Kavumu à Bukavu, province du Sud-Kivu. Lui, il s’occupe principalement de la réunification familiale et la prise en charge psychologique des enfants séparés de leurs familles.

Le 28 mai, de nombreuses familles et les enfants séparés de leurs parents étaient logés au camp de déplacés à Ndendere. Ils sont conduits le 3 juin 2021 au camp de Kavumu. Selon Barthelemy, le camp compte 389 personnes dont 72 enfants de 0 à 4 ans, 89 enfants de 5 à 11 ans, 49 enfants de 12 à 17 ans.

Cinq enfants sont sans accompagnement

Barthelemy Benda trouve que certains enfants ont commencé à développer des liens d’amitié. Ils sont aussi attirés par les préférences des jeux de chacun d’eux. Par contre d’autres restent encore timides et solitaires. Beaucoup d’enfants sont traumatisés par la séparation avec leurs familles. Ils sont souvent distraits, pensifs et montrent peu d’intérêt aux jeux en groupe. C’est dur pour les enfant de tenir sur la route dans les conditions difficiles.

Par exemple, lorsqu’on pose la question en lien avec ce qu’ils aiment manger, pour apprendre à se connaître, souvent, ils ne répondent pas ou ils répondent en disant qu’ils ne savent pas.

 

Jouer ensemble pour mieux se connaitre 

 

Les jeux peuvent servir souvent de canal à la douleur, je pense. La route n’a pas forcément été facile pour eux.

« Les jeux permettent aux enfants de s’exprimer et de renforcer la cohésion sociale entre eux », explique Barthelemy. Il affirme que par les jeux, les enfants apprennent notamment les gestes barrières et des informations sur le volcan. Un enfant qui ne voulait pas dire son nom initialement a fini par le dire au moment des jeux.

Le message de plaidoyer

 

Après constat, nous avons trouvé important que les autorités provinciales et les organisations de protection de l’enfant développent le mécanisme de renforcement du système de protection et sécuritaire pour les enfants.

À Goma par exemple, plusieurs structures s’organisent pour retrouver les enfants égarés et les ramener dans leurs familles. Ils prennent des parents en photo pour les publier dans les centres où les enfants égarés sont recueillis.