Sublime MokubaSublime Mokuba est une enfant reporter de la ville de Kinshasa.

Je suis Sublime Mokuba, enfant reporter de la ville province de Kinshasa, et j’ai 17 ans. J’ai rencontré madame Marie-Chantal Kaninda en marge de la célébration de la journée internationale des droits de la femme. Vous ne savez pas qui c’est ?

Marie-Chantal Kaninda est la première femme congolaise présidente de l’une des plus importantes sociétés minières en RDC. Alors, elle nous a parlé de son parcours, de sa vie professionnelle et sociale, etc.

Son histoire m’a beaucoup inspiré. J’aimerais bien la partager parce que je pense qu’elle peut encourager beaucoup d’autres filles qui ne se croient pas capables de réaliser leurs rêves et d’occuper des postes de responsabilité et de pouvoir.

Se montrer digne de confiance à son poste

Quand elle était enfant, madame Marie-Chantal voulait être banquière.

Après ses études universitaires à Liège en Belgique, elle rentre au Congo et va chercher du travail. Elle dépose son CV dans une banque notamment à la recherche d’un premier emploi. Malheureusement, elle n’a pas eu le poste.

Première femme congolaise à la tête d’une entreprise minière (@ponabana)

Quelque temps après, elle est recrutée pour un essai à un autre poste qui n’avait rien à voir avec ce dont elle rêvait. Pourtant, elle s’est battue et a montré qu’elle était digne de confiance à ce poste et l’a obtenu. Depuis cet emploi, elle n’a pas cessé de se démarquer et d’évoluer.

Aujourd’hui, elle est présidente du conseil de l’administration et présidente directrice générale d’une société minière internationale qui a un bureau à Kinshasa. C’est la première femme à occuper ce poste en RDC.

Oui. Une première. Malgré ce grand poste elle assure avoir une bonne vie de famille. Elle arrive à jongler entre le travail, ses responsabilités et sa famille.

Faire ce qu’on aime

Quand je lui ai parlé de mes rêves et de mes doutes sur mon choix professionnel, elle m’a conseillé de suivre mon cœur. Madame Marie-Chantal m’a aidé à voir les choses différemment. Elle a fait intervenir d’autres femmes qui travaillent avec elle, pour me permettre d’avoir des avis différents.

Madame Espérance Pandi m’a prodigué un conseil que j’ai retenu. Elle m’a parlé « d’être capable d’expliquer ses choix à ses parents et de choisir un métier qui ne nous rendra pas triste chaque matin. Parce que quand on fait ce qu’on aime, on trouve la joie et la force de nous lever le matin et aller travailler ».

Pour elles, toutes les filles devraient faire le métier de leur choix sans penser aux jugements des autres. Leurs conseils m’ont beaucoup fait réfléchir.

Même si madame Marie-Chantal n’a pas travaillé dans une banque, l’ironie fait qu’elle est aujourd’hui, membre du conseil d’administration de cette banque qui avait refusé de l’embaucher. Aujourd’hui, elle est l’une des femmes influentes en Afrique et dans le monde. Elle peut être fière de son parcours. Pour moi, ses collègues et elles sont des sources d’inspiration et sont des vrais modèles de réussite. En fait, des femmes inspirantes tout simplement.

Et comme elles, je voudrais encourager chaque fille à accomplir ses rêves. Pour cela, il faudrait travailler durement pour atteindre ses objectifs.