Depuis le début de l'épidémie d'Ebola, les Enfants Reporters de Beni se mobilisent pour sensibiliser la communauté locale, nationale et internationale.

Beni, ville située à l’est de la République Démocratique du Congo fait face depuis le mois d’août 2018 à la maladie à virus Ebola. Depuis ce jour, Ebola n’a pas seulement endeuillé la population mais l’a complètement détruite.

Comment tout a commencé ?

L’épidémie avait pour épicentre la commune de Mangina, située à 30 kilomètres de la ville de Beni. Entre Beni et les communes qui l’entourent, dont Mangina, il y a de nombreux échanges : es gens se déplacent et cela a élargi la chaîne de transmission. Certaines personnes ont quitté Mangina pour venir à Beni alors qu’elles étaient des « personnes contacts ». Ces personnes se déplaçaient en ayant la maladie en eux. A cause de cela, de nombreuses personnes à Beni ont été infectées sans la savoir, beaucoup sont mortes.

La population de Beni n’a pas compris tout de suite la maladie et ses conséquences. Ils prenaient Ebola comme une politique et empêchaient les équipes de riposte de travailler. « Ebola est une entreprise et non une maladie », disaient les rumeurs. Cette résistance a même entrainé la perte d’un expert épidémiologiste de l’OMS à Butembo, Dr Valery Richard.

Des enfants privés de leur enfance

Ebola touche les enfants de Beni dans tous les sens, si ce n’est pas l’enfant lui-même qui tombe malade, c’est soit son père, sa mère, ses frères ou ses sœurs.  Beaucoup d’enfants après avoir perdu leurs parents ou l’un d’entre les deux par Ebola, souffrent de traumatismes et de stigmatisation.  Julienne, 7 ans, a perdu son père. « Les enfants disent que je vais les contaminer », raconte la fillette qui n’a plus d’amies. Les personnes affectées par Ebola vivent une pure stigmatisation et sont pointées du doigt.

La maladie a fait trop de morts dans et a provoqué la stigmatisation des personnes guéries. Depuis qu’Ebola est à Beni, tout le monde souffre et les enfants sont privés de leur enfance. Depuis que maman Esther est décédée d’Ebola, ses quatre enfants ne vont plus à l’école. Leur père n’a plus les moyens de prendre en charge leur scolarité.

Mettons fin à Ebola !

Aujourd’hui, 80% de la population de Beni sait qu’Ebola est une maladie réelle et très grave et cela est très important pour coupe la chaîne de transmission de la maladie. Afin de contrôler l’épidémie, un système de surveillance à base communautaire (SBC) a été mis en place. Des relais communautaires ont été déployés dans toute la ville et vont de maison en maison pour connaître la situation : est-ce qu’il y a des personnes qui présentent des symptômes, est-ce qu’il y a des visiteurs venus de l’extérieur, etc. Lorsque les relais communautaires identifient des personnes qui doivent être vaccinées, ils expliquent l’importance du vaccin et les risques encourus sans le vaccin.

Avec l’implication de tout le monde, nous devons éradiquer Ebola pour qu’il n’y ait plus de victimes d’Ebola. Nous demandons aux partenaires de venir en aide aux enfants affectés en mettant en place des espaces amis d’enfants pour qu’ils puissent jouer, être réconfortés par des assistants psychosociaux et redevenir des enfants comme les autres.

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Article écrit par Grace, Jason, Premice, Sage et Rachel