Anne-Marie Ngase Kasongo, 13 ans, est enfant reporter dans la ville de Lubumbashi.

« L’enfant a droit à un environnement sain ». C’est ce que j’ai appris. Et je ne compte même plus le nombre de fois où j’ai entendu cette phrase. Je l’ai aussi lu dans l’article 44 de la loi portant protection de l’enfant. Est-ce qu’une école fait aussi partie de cet environnement qui doit être sain ?

Lorsque je vois dans quel état sont les murs de mon école, je me pose la question.
Je m’appelle Anne-Marie Ngase Kasongo et j’ai 13 ans. Je suis enfant reporter de la ville de Lubumbashi. En fait, j’étudie à l’Institut Kitumaini 2, dans la commune de Katuba 1. L’état de ses murs de mon école est inquiétant.

Mon école sent mauvais 

En fait, mon école est située près d’un arrêt qu’on appelle « parking ». Les motards des environs stationnent à cet endroit.
Comme mon école est tout près du parking, les motards ne vont pas se soulager loin de là. À n’importe quelle heure de la journée, c’est sur les murs de l’école qu’ils se soulagent. La situation dure depuis longtemps.
Lorsqu’on respire dans mon école, on sent l’odeur des urines. Les murs ont même changé de couleur. Curieusement, personne ne fait rien pour que cela change. Et les motards et les passants continuent d’uriner sur les murs de mon école.
Les élèves sont obligés de respirer cette mauvaise odeur et d’étudier dans ces conditions. On se plaint. Mais rien ne change. Dans la cour de récréation, nous parlons des mauvaises odeurs dans l’école. D’autres élèves comparent cette odeur à celle des toilettes publiques. Nous, élèves, sommes impuissants face à cette situation.
Je sais aussi que ces mauvaises odeurs peuvent avoir un impact négatif sur notre santé. Mais on n’a pas le choix. Nous devons respirer l’odeur des urines de l’école. On ne peut pas arrêter d’aller à l’école.

Faut-il avoir des toilettes publiques ? 

En fait, je me demande si les toilettes publiques peuvent être la solution à ce problème. S’il y avait des toilettes publiques, les motards et d’autres passants auront une autre solution au lieu d’uriner sur les murs de notre école.
Du coup, les murs de mon école et d’autres rues peuvent devenir propre sans cette mauvaise odeur.
J’aimerais que les autorités locales puissent construire des toilettes publiques au moins dans les endroits publics. On pourrait aussi sensibiliser la population sur l’importance d’uriner dans les toilettes publiques.
Si cela ne change pas, on pourrait envisager d’avoir une police ou brigade pour sanctionner ceux qui ne vont pas uriner dans les toilettes publiques.
J’aimerais aussi que ceux qui se soulagent aux murs de notre école puissent arrêter avec cette habitude. Ce geste qu’ils font nous dérange avec les mauvaises odeurs.
En fait, même les motards, ils peuvent aussi apprendre à préserver l’environnement de la ville et des enfants. Je crains que les enfants qui sont dans mon école puissent reproduire le même comportement des motards, pisser sur les murs.
Il est temps qu’on puisse apprendre les bonnes habitudes pour préserver l’environnement.
Encadreur : Evariste Mwamba