Les parents et les enfants vivent dans la peur, à Kipushi dans la province du Haut-Katanga. On parle de kidnapping dans les rues comme jamais avant. Je m’appelle Tendresse, je suis enfant reporter et dans mon quartier Gécamines, j’ai la peur au ventre à cause de ces rumeurs.
Kidnapping. C’est le mot le plus utilisé en ce moment dans ma ville. Qui en a été victime ? Qu’est-ce qui se passe, concrètement ? J’ai voulu en savoir plus sur ces rumeurs affolantes qui circulaient dans la ville. Un jour, j’ai pris la décision d’aller voir l’administrateur du territoire de Kipushi pour savoir combien de cas de kidnapping d’enfants sont enregistrés à Kipushi. Il m’a confirmé que, jusque-là, aucun cas effectif n’est enregistré, à part les rumeurs.
Est-ce parce que dans la ville de Lubumbashi, des cas d’enfants victimes de kidnapping ont été rapportés ? Bon, il n’y a pas de kidnappings dans ma ville, mais il y a d’ores et déjà des mesures préventives. Une bonne décision.
Mesures préventives contre le kidnapping d’enfants
L’administrateur, Tshola Kitambi Jean-Jacques a pris quelques mesures préventives. « Suite à ces rumeurs, tous les chefs de quartiers, les services de sécurité sont sensibilisés pour faire des investigations et arrêter les personnes qui seraient intentionnées pour kidnapper des enfants. Je suis encore en contact direct avec tous ceux qui sont chargés des renseignements et de la sécurité des personnes et leurs biens pour intervenir en cas d’urgence. Toutes ces mesures sont prises. C’est toujours dans le cadre de la protection de nos enfants contre le kidnapping dans notre territoire. Car aimer la population c’est aussi la protéger », m’a expliqué l’administrateur du territoire du Kipushi.
Les parents doivent protéger leurs enfants
La première responsabilité de la sécurité des enfants revient aux parents. Ils doivent l’assumer. L’administrateur du territoire a organisé des séances de sensibilisation dans la ville. Un agent circule dans les rues, avec un mégaphone, pour demander aux parents d’être à côté de leurs enfants. Aucun enfant ne devrait quitter la parcelle familiale sans être accompagné par un adulte. Les parents doivent également savoir l’endroit où se trouve leur enfant s’il se déplace. D’autant plus qu’il est dangereux qu’un enfant puisse se déplacer sans être accompagné d’un responsable.
C’est quoi la vraie version du kidnapping raté à Kipushi ?
Le préfet de l’institut “Les Vainqueurs” de Kipushi, monsieur Kaliva, a précisé à son tour qu’aucun élève de son école n’a été victime d’une tentative de kidnapping.
« J’aimerais commencer par interpeller les parents de bien garder leurs enfants, car le moment est critique. Un certain vendredi du mois de juillet, il y avait des rumeurs qui circulaient partout dans ce territoire qu’on a failli kidnapper un enfant de mon école. Je vous confirme que c’était faux, car j’étais présent » a insisté le préfet de l’école.
« À 13 h 15, l’heure de la sortie, les parents viennent prendre leurs enfants comme d’habitude. Moi le préfet, je quitte l’école après le départ de tous les élèves. J’étais surpris de voir que trois enfants trainaient encore dans l’école pour attendre leurs parents qui ne venaient toujours pas les chercher. Pendant mon entretien avec ces trois élèves, une mère est venue prendre ses deux enfants, et quand l’autre est resté seul il a décidé de rentrer à la maison comme sa maman a trainé pour venir le récupérer », a précisé le préfet.
Quelque temps après le départ de l’enfant, la maman est arrivée à l’école avec cet espoir de trouver son enfant qui était malheureusement déjà parti. D’un coup elle a commencé à crier qu’on a volé son enfant. Pour la population environnante, cela voulait dire qu’on a kidnappé l’enfant, or il était déjà arrivé à la maison.
Un enfant étant un jeune être humain en cours de développement et dépendant de ses parents ou d’autres adultes, demande l’assistance dans tous les domaines. Une fois de plus, les parents doivent assurer la sécurité de leurs enfants et surtout pendant cette période des vacances, pour lutter contre toutes sortes des violences.
Encadreur: Christian Maland